Nathalie Yamb | LIDER | 28 mai 2016
Les assemblées générales de la Banque africaine de développement (Bad), se sont achevées hier à Lusaka en Zambie. Le nouveau président de la banque avait placé ces assises sous la thématique de l’énergie et du changement climatique.
Le Dr. Akinwumi Adesina, ex ministre du Nigeria (un des pays les plus mal lotis du continent en termes d’accès à l’électricité), dont la préoccupation majeure est «d’accélérer le rythme de la transformation économique, de libérer le potentiel des entreprises, et d’entrainer une industrialisation dont le continent a tant besoin pour créer des emplois», annonce ainsi vouloir «éclairer l’Afrique d’ici 2025». Rien que ça.
Prenons-le au mot : Et s’il commençait par faire basculer l’alimentation énergétique du siège de la Bad à Abidjan au solaire, en équipant les façades et le toit de l’établissement de panneaux photovoltaïques? D’autant plus que lui et toute son administration sont exemptés de taxes, contrairement aux citoyens lambda de Côte d’Ivoire qui doivent s’acquitter d’un droit de douane de 48% pour toute importation de panneau, matériel ou équipement solaire. Cela dégagerait de l’énergie pour d’autres entreprises qui ne peuvent pas se permettre le «luxe» actuel du solaire, rendu inabordable par l’armada fiscale mise en place par le gouvernement pour protéger le monopole de la Compagnie ivoirienne d’électricité (propriété d’Eranove). Cela inciterait peut-être aussi le gouvernement Ouattara à défiscaliser le solaire, ainsi que le réclame LIDER depuis 4 ans, afin de permettre aux ménages et aux populations rurales de s’approvisionner à moindre coût et de sortir de la préhistoire énergétique dans laquelle on les maintient depuis trop longtemps déjà.
Annoncer des changements de discours, c’est bien. Agir et donner l’exemple, c’est mieux. Deal, Dr Adesina ?
Nathalie Yamb est la Conseillère Exécutive du Président de Liberté et Démocratie pour la République (LIDER), le Pr. Mamadou Koulibaly
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