Municipales au Burkina: L’opposant Zéphirin Diabré juge « grave » l’annulation du scrutin dans 3 localités

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Par Bernard Bougoum

Le Chef de File de l’Opposition burkinabè (CFOP) Zéphirin Diabré a jugé « grave » l’annulation des votes municipaux dans trois localités du pays à cause de troubles de militants de partis politiques, après son vote au Centre-est de Ouagadougou dimanche.

« C’est grave et dangereux que qu’il y ait de tas de manigance qui ont amené à reporter les élections » dans les localités de Béguédo (Centre-est), Zogoré (Nord) et Bouroum-Bouroum (Sud-ouest), a déploré M. Diabré qui dit constater que cela concerne les « communes où le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP, parti au pouvoir) n’a pas été capable de déposer ses listes (de candidatures) ».

Pour lui, « cela est peut-être même donné une prime à l’incivisme » qui est grandissant au Burkina, expliquant que « d’autres partis à l’avenir peuvent également troubler les élections s’ils n’ont pas pu déposer leurs listes ».

Le premier responsable de l’opposition dit « ne pas comprendre que notre armée ou nos forces de défense et de sécurité ne soient pas en mesure mêmes dans les petites localités d’assurer la sécurité du vote et qu’on soit obligé de reporter les élections municipales ».

Du point de vue de « l’organisation je crois que les choses sont bien en place. A la fois les animateurs des bureaux de vote et le matériel que j’ai vu est tout à fait ce que l’on attendait et les opérations se déroulent sur la base des procédures strictement respectées« , a constaté Zéphirin Diabré, par ailleurs président de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), la deuxième force politique du pays.

Le leader de l’opposition burkinabè a « invité nos concitoyens de Ouagadougou et à travers le pays à sortir massivement pour venir choisir leurs Conseillers municipaux et leurs maires », dirigeants du développement local.

Ces élections locales post-transition interviennent après l’élection couplée/présidentielle-législatives du 29 novembre dernier qui a permis d’installer les nouvelles autorités en janvier après la démission forcée du président Blaise Compaoré fin octobre 2014 et doivent permettre au Burkina de renouer avec une vie constitutionnelle normalisée.

Plus de cinq millions d’électeurs sont inscrits sur la liste électorale et ont été répartis dans 17.938 bureaux de vote pour ces municipales. Au total, 156.693 candidats se répartissent en 98.926 hommes soit 63,13% et 57.767 femmes soit 36,86% pour un nombre total de 19.624 sièges à pourvoir dans 9.299 circonscriptions électorales, selon des chiffres de la CENI.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

Elections municipales au Burkina: « le taux de participation sera relativement intéressant », selon le président Kaboré

Par Daouda ZONGO

Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a affirmé dimanche avoir « bon espoir que le taux de participation » des électeurs aux élections municipales au Burkina débutées à 06H00 (Gmt, heure locale) « sera relativement intéressant », face à la presse à Ouagadougou.

Depuis 06H00 (Gmt) ont constate moins d’engouement des électeurs devant les bureaux de vote à Ouagadougou mais selon le président Kaboré cela serait du à des « activités religieuses » qui se mènent ce jour.

« J’ai bon espoir que le taux de participation sera quand même relativement intéressant », a-t-il dit visiblement confiant, soutenant que « le vote se déroule toute la journée ».

Pour le président burkinabè Roch Kaboré qui se dit « satisfait d’avance de la mise en place des mairies et des conseils régionaux », ces élections communales constituent  » un des maillons essentiels qui sert le relai entre le gouvernement et les citoyens ».

Ces mairies et conseils régionaux permettront « d’assumer cette mission de démocratie à la base et de construire, bâtir partout où il y a des communes, d’apporter leur contribution, la contribution des populations à l’édification du Burkina », a-t-il poursuivi.

Depuis le début du processus électoral, des actes de violences ont été constatés dans certaines localités comme Zogoré (Nord) et Béguédo dans le Centre-est burkinabè qui ont occasionné l’arrêt du processus dans ces zones pour des raisons de sécurité.

En faisant de la politique « nous pouvons avoir de déviations verbales de temps en temps mais il faut que nous arrêtions de prendre en agression permanente soit la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) soit d’engager des bagarres qui sont en train de nous blesser », a déploré M. Kaboré estimant « que le rubicond au niveau des partis politique » a été « franchi ».

Pour lui « quelque soient les partis concernés (par ces actes de violences) il faut qu’il y ait une introspection pour que nous ne nous comportons pas de cette manière demain ».

Il a par ailleurs appelé la Nouvelle Alliance du Faso, parti de Djibrill Bassolé ex-ministre des Affaires étrangères de l’ex-président Blaise Compaoré, dont le siège à l’arrondissement 7 à Ouagadougou a été saccagé par des militants du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP au pouvoir) « de déposer une plainte » afin que les « responsabilités soient situées », souhaitant que « des sanctions soient prisses » à l’encontre des fautifs.

DZO
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