En Côte d’Ivoire une affaire défraie la chronique avec des ramifications qui vont très loin: pour la première fois dans le pays une information relative à des résultats d’un audit fait par la Haute Autorité de la Bonne Gouvernance a été révélée publiquement.
Aucun des médias ayant diffusé les éléments du fameux audit ne s’est interrogé sur le fait que la Haute Autorité de la Bonne Gouvernance n’avait jamais communiqué auparavant sur une action particulière de ce genre.
Des journaux sérieux en apparence aux sites d’information plus ou moins crédibles, en passant par ceux qui le sont moins, ils ont été nombreux à se lancer dans la campagne de presse suscitée par les exportateurs de la filière anacarde qui veulent la tête de Malamine Sanogo, Directeur général du Conseil coton anacarde (Ccc).
Celui-ci a été présenté dans ces médias comme un homme défiant les instructions du Président de la République de Côte d’Ivoire, tout simplement parce qu’il veut voir clair dans la gestion de la sacherie, ainsi que dans la gestion des fonds de garantie.
Cela n’ayant pas suffi, Malamine Sanogo a été accusé d’avoir détourné 5 milliards de Fcfa !
Ces allégations d’audit et ces rumeurs d’audit sont le fait de l’action d’un groupuscule d’exportateurs, aidés de quelques intermédiaires et acheteurs qui estiment que la structure les empêche de piller à leur guise les ressources générées et devant servir à tous et non à des intérêts particuliers.
Ce n’est pas la première fois que M Malamine Sanogo est victime du succès des actions qu’il a entreprises dès sa nomination , pour redorer le blason de la filière.
Il est régulièrement l’objet de cabale , de tentative de dénigrement, de lettres anonymes, de dénonciation tant à la présidence de la République , qu’au niveau des ministères de tutelle et même de la police.
La Haute Autorité de la Bonne Gouvernance de Seydou Diarra, et même l’Inspection générale d’État de Niamien N’Goran ont été saisies.
Si du côté de l’Inspection Générale d’État, un contrôle est en cours sans bruit ni tapage pour évaluer les accusations, il est à noter un véritable et inquiétant dysfonctionnement au niveau des hommes de Seydou Diarra, dont un des bras droits a juré d’avoir la tête du DG du Ccc depuis que celui-ci a refusé de lui donner de l’argent avant même que la Haute Autorité ne soit saisie par les lettres anonymes de dénonciation.
Les lettres de dénonciation anonyme reçues ont été alors perçues comme une véritable aubaine par ce bras droit pour couper la tête à Sanogo Malamine accusé à tort sur la base d’un audit qui n’existe même pas, dont aucun rapport provisoire ni définitif n’a été soumis à quiconque.
Tout pouvoir doit avoir un contre pouvoir et cette situation interpelle sur la mise en place d’une structure chargée de la gouvernance, du management de l’ethique et de la déontologie au sein des institutions comme la Haute Autorité de la Bonne Gouvernance et l’Inspection Générale d’État, dont le crédit et le nom sont abusivement utilisés pour mettre en cause l’intégrité d’honnêtes cadres et dirigeants, et surtout pour déstabiliser une filière qui fait vivre tant de producteurs, tout simplement dans le seul intérêt d’un groupuscule vindicatif d’exportateurs et d’intermédiaires, ayant de l’argent.
Une campagne de presse est suscitée avec des accusateurs qui n’assument pas, qui se cachent derrière des articles de presse, et qui à défaut d’être sans noms , restent étrangement sans visages, se servent du nom de la Présidence de la République ivoirienne , du ministère ivoirien de l’Agriculture et du fameux audit de la structure dirigée par Seydou Diarra qui ferait bien de restaurer son autorité – au delà du jeu de mots – très mise à mal par cette affaire abracadabrantesque montée de toutes pièces contre Malamine Sanogo, le Conseil coton anacarde, et même contre l’ensemble de la filière !
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Alice Ouédraogo
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