Par Connectionivoirienne.net
Une dizaine de postes de contrôle de la police, de la gendarmerie et des douanes ont été dégagés le mercredi 18 mai 2016 dans la région du Bafing par les syndicats réunis au sein du Haut conseil des transporteurs de la région. La raison de leur courroux est expliquée par leur président, Doumbia Dipaul : « Depuis plusieurs mois, nous prévenons ces corps habillés quant à leur comportement tendant à faire des transporteurs et passagers leur source de richesse. En effet, nous n’arrivons plus à faire recette tant le racket fait éloigner de la ville beaucoup de voyageurs. Les passagers étrangers tels les Guinéens, Maliens et autres sont devenus leur souffre-douleur ; du coup ceux-ci préfèrent maintenant contourner Touba pour rallier Man ou leur pays d’origine », a dit Doumbia Y. Dipaul. Qui signale que ses jeunes gens n’ont enlevé que les barrages illégaux contrairement à ceux de Touba Nord et Touba Sud. « C’est à l’avènement de la guerre de 2002 que ces corridors enlevés aujourd’hui (18 mai, ndlr) ont existé. Comment comprendre donc que les policiers, gendarmes et douaniers continuent de figurer à ces postes et rackettent quotidiennement les pauvres voyageurs et les transporteurs ? Leur place se trouve ailleurs, surtout dans la sécurisation des citoyens qui sont chaque nuit agressés par des bandits en ville et sur des pistes », indique le président des transporteurs du Bafing, visiblement remonté. Au passage, il raille les policiers : « Dans notre région, ces gens ne sont réduits qu’aux trois C : corridor, corruption et constat ».
Bayo Lynx, à Touba
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