Par Afrikipresse
Suite aux informations selon lesquelles l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo détenu à la prison de Scheveningen (Pays-Bas) aurait donné instruction à Sangaré Aboudramane via Akoun Laurent d’approcher Pascal Affi N’guessan pour sceller l’union au sein de l’ancien parti au pouvoir , et aux allégations selon lesquelles la charge de Johnny Patcheco contre Blé Goudé, serait une représaille le codétenu de Laurent Gbagbo, accusé d’avoir contribué à ce revirement, nous avons décidé d’en savoir davantage auprès du président du Fpi, Pascal Affi N’Guessan , de Koné Boubacar et Odette Sauyet, deux têtes fortes du camp Sangaré. Réactions exclusives !
Kobe Boubacar dément
« Non, c’est faux dans l’absolu. C’est faux ! Il ne s’est rien passé de ce genre », déclare Koné Boubacar, membre de la dissidence du Fpi à Affi N’Guessan joint par téléphone, le mardi 10 mai 2016. Selon fidèle de Laurent Gbagbo n’a donné aucune instruction à Laurent Akoun pour approcher Affi N’guessan et son équipe.
Odette Sauyet indexe Banny
Même réaction de la part d’Odette Sauyet : « Ne vous pressez pas, quand Akoun va venir, vous allez l’interroger. Il ne va pas rester là-bas. (…) Il y a beaucoup de spéculations, chacun se sert de Gbagbo pour faire ce qu’il veut. Ce n’est pas nouveau : tout le monde, le pouvoir, les adversaires , même Banny, lors des dernières élections présidentielles…. , chacun se sert de Gbagbo. Comme Gbagbo n’est pas là, son nom est devenu un fond de commerce, on en fait ce qu’on veut pour gagner quelque chose et c’est ce que les gens font. Donc, ne voyez pas pressé, Laurent Akoum vient dans quelques jours, vous allez l’interroger ».
Affi parle de rumeurs, se pose quand même des questions et appelle à l’unité contre Ouattara
Interrogé sur la même question, le président du Front populaire ivoirien (Fpi) livre sa vision des choses : « Je n’ai pas de contenu officiel des échanges mais il y a des rumeurs qui circulent. Comme ce qui a été rapporté par ‘’Votre Voie’’ (journal officiel dudit parti ; Ndlr), ce sont des rumeurs dont nous avons échos nous aussi. N’étant pas là-bas avec eux, je ne saurais dire avec exactitude ce qui a été décidé. Donc je reste prudent. Ce sont ceux qui ont assisté à l’entretien qui peuvent vraiment vous le confirmer. (…. ); mais la seule chose que je peux vous dire, et qui est sûre, c’est que contrairement à leurs habitudes, Laurent Akoun a observé depuis lors un certain mutisme. Alors même qu’il avait promis faire une déclaration sur une télévision en ligne, il n’a pas parlé jusqu’à présent».
Relancé avec la question suivante par Afrikipresse (Nous l’avons également joint par téléphone mais il s’est abstenu de tous commentaire sur ce sujet, et depuis il ne décroche pas !), le président du Fpi a renchéri : « Cela signifie forcément que ce n’est pas une nouvelle qui l’enchante à priori. Ça veut dire que ce n’est pas une nouvelle qui va dans le sens de ce qu’ils ont fait jusqu’à présent, du combat qu’ils ont mené jusqu’à présent ».
Mais que compte faire Affi N’Guessan si la rumeur se confirmait ? Va t-il ouvrir grandement les bras à la dissidence ?
« C’est ce que je fais depuis longtemps et chaque fois que j’ai l’occasion de m’exprimer, je le dis. Leurs places sont toujours là , ils n’ont qu’à venir on va continuer la lutte. Tout ce qui s’est passé, révélera alors du passé. Mettons-nous ensemble, le vrai combat, la contradiction principale c’est avec le Rhdp. Notre combat, c’est notre retour au pouvoir et notre capacité d’aider nos camarades qui sont en prison à sortir de prison et ceux qui sont en exil à rentrer en Côte d’Ivoire, pour aider le président Gbagbo à retrouver la liberté. C’est cela qui est le vrai combat à mener. Et ce combat là, on ne peut pas le gagner si on est divisé et si on ne revient pas au pouvoir. Quel que soit ce que nous allons faire, si nous sommes toujours dans l’opposition, ce sera toujours insuffisant pour résoudre tous les problèmes que je viens d’évoquer. Donc moi, je suis pour notre retour au pouvoir qui passe par une solution essentielle et radicale. Nous avons un potentiel et les Ivoiriens qui nous font confiance sont de plus en plus nombreux. Il faut donc notre retour au pouvoir. Car, les Ivoiriens sont déçus du Rhdp qui leur a fait de grandes promesses, qui les amenés à prendre de grands risques et en retour ils sont payés en monnaie de singe. Donc, nous avons des gens qui sont prêts pour nous rejoindre si nous faisons preuve de maturité et de responsabilité avec une capacité de rassemblement. Donc, qu’ils viennent pour ensemble, continuer la lutte», réplique et rassure le natif du Moronou, crédité de 9 % des suffrages face au président sortant réélu, Alassane Ouattara, lors de la présidentielle d’octobre 2015.
Claude Dassé
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