La porte-parole adjointe du gouvernement ivoirien, Affoussiata Bamba-Lamine, a indiqué mercredi que « 71 personnes » dont 16 en détention préventive étaient incarcérées dans le cadre des enquêtes concernant les affrontements intercommunautaires survenus en mars à Bouna (nord-est ivoirien), ajoutant que « 31 affaires sont en cours », après un Conseil des ministres.
« Au 10 mai ,71 personnes sont détenues » dont « 16 personnes ont été jugées et condamnées à des peines d’emprisonnement assorties de sursis », a précisé Mme Bamba-Lamine.
S’exprimant sur les enquêtes judiciaires ouvertes après ce conflit qui a fait officiellement 33 morts, la ministre de la Communication a ajouté que « 28 personnes » dont « Jean Marie Palé Youlé, le présumé instigateur de ces affrontements sont en détention préventive ».
Concernant les procédures en cours, Affoussiata Bamba-Lamine a fait savoir que « 31 affaires sont en traitement au Cabinet du juge d’instruction et celui des enfants pour meurtres, violences, coups et blessures volontaires, détention illégale d’armes à feu, vol en réunion (et) incendie volontaire d’habitations ».
Fin mars, un conflit a éclaté après que des Lobis, populations autochtones principalement agricoles, ont été accusés d’avoir brûlé des cases appartenant à des Peuhls, des éleveurs allogènes, qui leur reprochent de laisser leurs bétails saccager les champs.
Le conflit s’est par la suite étendu entre Lobis et Koulangos, une autre communauté autochtone de Bouna dont des membres sont des collaborateurs de certains Peulhs.
Le Conseil a par ailleurs « instruit » le ministre de la Justice de « prendre les mesures nécessaires pour l’aboutissement » de ces procédures en cours, a conclu Mme Bamba Lamine.
Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, qu’était rendu fin avril à Bouna, a déclaré que les auteurs de ces violences allaient être « punis ».
EFI
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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