Lu pour vous
La mort sur scène de Papa Wemba [66 ans] montre notre niveau d’organisation, de préparation tous azimuts et de précaution. Pour ce grand spectacle du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua) qui en était à sa 09è édition, les organisateurs n’ont prévu ni équipe médicale d’urgence, ni défibrillateur cardiaque automatique (DAE). Ils ont sacrifié à notre inconscient mot d’ordre, « Ni Allah son-la », c’est-à-dire si Dieu le veut.
Regardez les images saisissantes du drame. Quand le roi de la Rumba congolaise s’écroule, suite sans doute à un arrêt cardiaque, tout le monde s’attroupe autour de lui, l’empêchant, comme d’habitude, de disposer d’air frais.
Plus grave, l’agent de la Croix Rouge ivoirienne que l’on voit en train d’arriver pour intervenir, n’est pas capable d’effectuer, dans ses premières minutes de l’accident vasculaire, un massage cardiaque ou une réanimation cardio-pulmonaire pour corriger la fibrillation (le rythme des battements est tellement anormal que les contractions cardiaques sont inefficaces et que le cœur ne peut plus assumer sa fonction de pompe sanguine).
Et l’on voit alors tout le monde en train de souffler sur le corps inerte de l’artiste avec des objets de fortune. Ses chances de survie étaient donc nulles.
FB
Commentaire:
A cette charge, nous pouvons ajouter les questions suivantes. La santé du chanteur lui permettait-elle de monter sur scène à une heure aussi tardive, à 5 heures du matin ? Le chanteur âgé de 66 ans officiellement, avait-il bénéficié de suffisamment de repos avant de monter sur scène ? Etait-il accompagné de son médecin personnel ? En avait-il un ?
D’aucuns répondront qu’un artiste aussi expérimenté de la trempe de Wemba devait connaitre ses propres limites physiques. Une forte rumeur avait en effet annoncé Papa Wemba hospitalisé en début de cette année à Paris. L’Artiste avait reconnu avoir été malade, mais nié avoir été dans le coma comme le disait la rumeur. Il était rentré le 9 mars dernier à Kinshasa après sa période de convalescence en France.
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