Côte-d’Ivoire: Repression policière et « viols d’étudiantes », partis politiques et société civile en spectateurs

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Par Connectionivoirienne.net

Pas d’actions en vue après la descente

Les étudiants abandonnés à leur triste sort. C’est le moins que l’on puisse dire après l’expédition punitive nocturne des policiers sur le campus universitaire de Cocody jeudi dernier. Cette descente musclée s’est pourtant soldée par un certain nombre de dégâts chez les étudiants. Des objets volés, des portes cassées, des biens détruits. Pis, elle a occasionné des blessés et surtout le viol de jeunes filles dont les images sont disponibles sur les réseaux sociaux.

72 h après les faits qui rappellent des actes similaires en 1992 et qui avaient suscité une marche de protestation du Fpi de Laurent Gbagbo et des démocrates, la classe politique ivoirienne et la société civile (y compris les parents d’étudiants) restent médusées, inertes, émues. Elles se contentent de simples déclarations de principe sans envisager ni sit-in, ni marche encore moins une petite plainte pour la forme.

Dans le camp au pouvoir aucune voix ne condamne ce qui est arrivé aux étudiants victimes qui ne sont pas tous de la Fesci. Ici, on se félicite même de cette barbarie et certains s‘étonnent encore de l’existence de la Fesci qui à leurs yeux est une vermine à éradiquer, un monstre à faire disparaître.
Aujourd’hui, les étudiants qui réclamaient des conditions normales de travail croupissent en prison par dizaines dans l’indifférence totale hormis quelques actions de solidarité de quelques volontaires.

Les actes de viol qui en d’autres occasions et en d’autres lieux choquent l’opinion, se passent en Côte d’Ivoire en milieu universitaire sans que personne ne bouge, même pas la ministre de tutelle, encore moins le procureur de la République. C’est Mamadou Koulibaly qui avait raison quand il disait au cours d’un meeting en 2015 : « Le marabout de Ouattara est trop fort. »

SGD à Abidjan

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