Côte d’Ivoire: Gestion des ordures ménagères et inondation à Touba en saison des pluies

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Touba (cité de l’Arbre céleste) sera bientôt inondé, si l’on s’en tient à ce qui se passe actuellement en termes d’inondation et de gestion des ordures ménagères.

En effet, avant l’arrivée des grandes pluies qui s’annoncent pour bientôt, la ville fléchit déjà sous le poids de ses immondices et des eaux de ruissellement mal draguées. Il suffit en ce moment qu’une fine pluie fasse grâce à la ville et ses habitants pour que les odeurs et les eaux débordantes des caniveaux empuantissent l’environnement.

Le peu de pluie suffit, pour que les caniveaux déjà engorgés à plusieurs niveaux de la ville déversent leur trop-plein d’ordures et d’eau sales sur les chaussées. La devanture de la brigade de gendarmerie, les encoignures du marché, l’entrée du quartier Gouéla, « le mont des ordures » de la mythique place Cibouê sont révélateurs de la galère que vivent les Toubaka. Aussi, mouches et moustiques se partagent les citoyens au nez et à la barbe des autorités municipales, comme si le budget communal ne servait seulement qu’a payer (d’ailleurs mal) les employés municipaux.

Et les conséquences sont immédiates:
paludisme, maladies respiratoires, cutanées et hydriques sont le lot quotidien des innocentes populations, selon des indiscrétions à nous livrer par un infirmier.

Combien de mètres de caniveaux sont ouverts et curés régulièrement par la mairie de Touba ? Malin qui pourra répondre à cette lancinante question. Alors que des lignes budgétaires sont présentées et adoptées à chaque session municipale sur la résolution de l’insalubrité de la cité.

Quid des malades mentaux ? Là c’est le casse-tête Mahouka, pardon chinois. Touba, avouons-le, est finalement devenu le terroir des fous et folles dont plusieurs se distinguent assez bien par le ramassage et le déchiquetage des déchets domestiques. Combien de fous existe-t-il à Touba ? Une dizaine voire une vingtaine ?!

Pis, quelques uns des psychopathes se donnent à cœur joie dans les nuisances sonores et les accès de colère, comme ce quidam qui ‘loge’ juste à côté de l’Anader. Pendant ses crises de nerf en effet, ce diminué mental qui s’exprime généralement en Moré peut se permettre de lapider les passants et casser des vitres de véhicules garés dans les environs. Par ces temps de psychose liée à l’attentat djihadiste de Grand-Bassam, un autre qui semble être un éclaireur, ne parle avec personne. Il voit tout le monde alors que son visage reste invisible à cause de son bonnet-perruque versant.

Et la divagation des bétails dans la ville ? N’en parlons surtout pas. De même que les accidents de motos.

Et pourtant, le Conseil municipal élu en 2013 avait bien commencé en émettant des signaux positifs et une volonté manifeste de bien faire. Elle qui a donné un coup de fouet à la construction d’un super marché, à la réhabilitation et la transformation du petit marché en grand magasin de stockage de produits agricoles, ajouté à l’ouverture des voies.

« Toutes les poubelles seront assainies bientôt », rassurait le maire Lamine Bamba en fin mars dernier. Plusieurs semaines après ce serment, la cité de l’Arbre céleste ploient toujours sous la masse imposante de ses détritus.

La mairie est certainement préoccupée par le règlement des interminables conflits engendrés ça et là par la vente illicite des terrains urbains dont plusieurs acquéreurs se retrouvent bien souvent propriétaires du même lot en même temps.

Bayo Lynx, à Touba

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