Côte d’Ivoire: L’ONU doute du désarmement (rapport d’experts)

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Le désarmement mis en doute par un rapport d’experts de l’ONU

En Côte d’Ivoire, un groupe d’experts indépendants des Nations unies vient de rendre public un rapport laissant planer le doute sur le désarmement du pays et des achats jugés illicites d’armes au lendemain de la crise postélectorale par l’ex-rébellion.

Missionné en juin 2015, le groupe de cinq experts des Nations unies estime que ce sont quelque 300 tonnes d’armes et de munitions qui ont été achetées par les Forces nouvelles au lendemain de la crise post-électorale de 2010-2011 : 300 tonnes de kalachnikov, mortiers, lance-roquettes et autres munitions acquises en plein embargo sur les armes par Guillaume Soro, alors chef de la rébellion, et entreposées principalement à Bouaké et à Korhogo.

Par ailleurs, les experts estiment que d’autres quantités de matériel de ce type demeurent sous le contrôle de structures militaires ne relevant pas nécessairement de la chaîne de commandement officielle des Forces armées ivoiriennes.« Du matériel non déclaré qui représente une menace potentielle pour le processus de paix et crée un risque de commerce illégal et de détournement des armes vers des utilisateurs non voulus, dans la sous-région », soulignent les auteurs du rapport.

Ainsi s’interrogent-ils sur la provenance des armes ayant servis aux attaques à la frontière malienne en juin dernier. Tout comme ils s’alarment de la possible présence de cellules dormantes de miliciens à la frontière libérienne.

Ce rapport a été adressé en mars dernier au président du Conseil de sécurité des Nations unies, alors que son secrétaire général Ban Ki-moon annonçait dans le même temps le retrait définitif de l’Onuci en juin 2017 de Côte d’Ivoire, compte-tenu des progrès du pays en matière de paix et de stabilité.

RFI

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