En Côte d’Ivoire, au lendemain de sa réélection, le président Alassane Ouattara annonçait une réforme de la Constitution qu’il soumettrait à référendum. Depuis, c’est le silence radio. Tandis que l’on s’approche d’une autre consultation électorale, les législatives en décembre 2016, certaines représentations de la société civile s’inquiètent de n’être ni informées ni consultées ni associées à ces importantes échéances.
Il reste neuf mois avant que les élections législatives n’aient lieu en Côte d’Ivoire et sans doute un peu moins pour que la réforme constitutionnelle voulue par le président Ouattara ne soit soumise à la population par référendum. Neuf mois, rien de trop pour la société civile représentée par la Poeci, la Plateforme pour l’observation des élections : « Chaque acteur doit jouer son rôle. Les organisations de la société civile ont besoin de faire des actions de sensibilisation, d’explication aux populations. Et là, nous n’avons pas de calendrier électoral clair », explique Marie Paule Kodjo, la porte-parole de la Poeci.
Les grandes lignes de la réforme, le président Ouattara n’en fait pas mystère : suppression de l’article 35, introduction d’une vice-présidence, possibilité pour le chef de l’Etat de dissoudre l’Assemblée en vue d’une nouvelle législative. Les législatives, c’est justement l’autre échéance qui devrait suivre le référendum à propos duquel la Poeci voudrait des clarifications notamment sur le redécoupage des circonscriptions : « On n’est pas inquiets, mais on anticipe. On dit au gouvernement que décembre, c’est demain. On souhaiterait avoir un calendrier, on ne va pas attendre la dernière minute », prévient Marie Paule Kodjo.
Neuf mois, c’est court s’impatiente la société civile qui entend bien que les prochaines consultations référendaire ou électorales se passent dans le même climat apaisé que la dernière présidentielle.
Source: RFI
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