La trêve observée dans le procès Gbagbo-Blé Goudé favorise un regain des accusations contre la Cour pénale internationale (CPI). La presse ivoirienne, principalement d’opposition, s’en est fait largement l’écho. Revue.
Un nouveau livre « à charge contre » la CPI vient de sortir, rapporte cette semaine Le Nouveau Courrier. L’auteur, Juan Branco, qui y a travaillé, tance le procureur de se faire « manipuler dans les enquêtes » et accuse la Cour d’être « néocolonialiste ». Des accusations, à en croire Le Nouveau Courrier, qui ont « créé la panique à la CPI » au point de menacer de traduire Juan Branco en justice et d’interdire son livre.
« … La CPI ne dit pas le droit », confirme le socialiste français, ami de Laurent Gbagbo, Guy Labertit. Selon lui, elle « joue plutôt le rôle d’un habillage judiciaire » dans des affaires politiques, notamment comme dans l’affaire du procureur contre Laurent Gbagbo, peut-on lire dans une interview accordée à Alerte Info.
« À la CPI, on revient à l’ère coloniale », résume-t-il. Une situation qui, selon Alain Cappeau, un autre proche de Laurent Gbagbo, présagerait « la fin de cette institution au bilan mitigé », annonce-t-il dans une tribune dans la presse ivoirienne, au titre évocateur : « Au crépuscule de la Cour pénale Internationale ».
Les généraux de Gbagbo sous pression ?
Pendant ce temps, la reprise, le 09 mai prochain, du procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé devrait voir passer à la barre « les anciens généraux de Gbagbo passés dans l’autre camp ».
Pourront-ils dégager leurs propres responsabilités ? Ou empêcher leurs propres procès ? Autant de questions qui font écrire à Aujourd’hui qu’ils sont « sous pression ».
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Cette revue de presse hebdomadaire est publiée en partenariat avec l’agence Infopresse.
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