En Côte-d’Ivoire le FPI condamne l’ « immixtion du régime dans le fonctionnement des partis politiques »

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Le camp du Front populaire ivoirien (FPI) dirigé par Aboudramane Sangaré a condamné lundi l’ »immixtion du gouvernement dans le fonctionnement des partis politiques », après la répression d’une marche à Adzopé (110 km au Nord d’Abidjan), dans un communiqué transmis à ALERTE INFO.

« Le FPI condamne avec la dernière énergie l’immixtion du gouvernement dans le fonctionnement des partis politiques de l’opposition et le droit à l’information des populations », indique la note signée de son secrétaire général Boubakar Koné.

Samedi, une dizaine de policiers déployés ont barré les voies d’accès à la gare routière où devait se tenir un meeting en prélude à une tournée d’information sur le procès de l’ex-président Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ancien leader des « Jeunes Patriotes » ouvert le 28 janvier à la Cour pénale internationale.

Cette frange du FPI qui évoque « plusieurs blessés dont un cas grave » et la « brutale interpellation » de trois de ses camarades, « interpelle le gouvernement quant à son obligation de garantir à tous la liberté associative et de parole »

Depuis plusieurs mois, deux tendances internes au FPI s’affrontent pour la direction du parti.

Alors que l’actuel président Pascal Affi N’guessan est conforté par le gouvernement qui voit en lui son « seul interlocuteur », ses opposants internes dirigés par Aboudramane Sangaré dénoncent « ses accointances » avec le pouvoir du chef de l’Etat Alassane Ouattara et sa « trahison ».

En mars 2015, les adversaires de M. Affi ont fait savoir à l’issue d’une réunion qu’il était suspendu de ses fonctions et remplacé par M. Sangaré « pour assurer l’intérim du président ».

Lors d’une conférence de presse, Pascal Affi N’guessan a appelé à l’union au sein de sa formation politique, estimant qu’ « il y a un seul FPI », début mars.

Après « son éviction »par ses adversaires, M. Affi N’guessan avait saisi le tribunal de première instance d’Abidjan en avril 2015 qui l’avait confirmé dans ses fonctions de patron du FPI, interdisant du même coup M. Sangaré et son camp d’utiliser le logo et le nom du parti.

Il y a quelques semaines, M. Affi a de nouveau décidé d’assigner en justice Aboudramane Sangaré pour « usurpation du titre de président du Front Populaire Ivoirien ». En réaction, le camp opposé a annoncé contre le président contesté du FPI « une plainte pour faux, usage de faux, usurpation de titre, abus de bien sociaux portant sur le détournement de plusieurs milliards de francs ».

DEK

Par Déborah KIMOU

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