La journaliste a été remise en liberté ce mardi après-midi par le Tribunal, après qu’elle eut épuisé les 2/3 de sa condamnation à 7 jours de prison en 2011. Florence Hartmann fut la porte-parole du Procureur Carla del Ponte.
Hervé Coulibaly | Connectionivoirienne.net
Contrairement aux propos de son avocat, Guénaël Mettraux, qui indiquait que «le TPIY détenait» sa cliente «en isolement depuis son arrestation», un porte-parole du Tribunal affirme ce mardi que madame Hartamann n’est aucunement détenue dans une cellule d’isolement. Nenad Golcevski affirme aussi ne rien savoir de l’assertion selon laquelle Florence Hartmann était détenue dans «une cellule éclairée 24 heures sur 24.» Le Tribunal allait ouvrir une enquête suite à la plainte pour mauvais traitement a ajouté le porte-parole avant de préciser que Florence Hartmann était détenue toute seule pour la simple raison que les tous les autres détenus étaient des hommes.
Agé de 53 ans, la journaliste française Florence Hartmann, avait mentionné dans son livre paru en 2007 deux décisions confidentielles rendues par la cour d’appel du TPIY dans le cadre du procès de l’ancien président yougoslave Slobodan Milosevic.
Selon cette ancienne porte-parole du TPIY, ces décisions auraient permis de prouver l’implication de l’Etat serbe dans le génocide de Srebrenica, qui a coûté la vie à près de 8.000 Bosniaques.
Elle avait été condamnée pour outrage à la cour en 2009 à sept jours de prison et le TPIY avait demandé aux autorités françaises de l’arrêter et de la transférer à la Haye.
Le journal français Le Monde, employeur de Hartmann, avait dans un billet signé de son directeur Jérôme Fenoglio, qualifié sa détention de «scandaleuse, disproportionnelle avec les faits dont elle est accusées», avant de réclamer sa libération «immédiate et sans conditions».
Avec BBC Afrique photos ANP
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