[…] Ces poignées de militants pro-Sassou ont renfilé, mardi 22 mars, les tee-shirts et ressorti les drapeaux électoraux distribués à pleines mains durant la campagne par l’équipe de celui qui, hormis une parenthèse ponctuée par une guerre civile meurtrière à la fin des années 1990, dirige le pays depuis trente-deux années et s’apprête à « rempiler » pour cinq ans supplémentaires.
Dans le reste de la ville, policiers et militaires sont déployés : par petites unités, espacées, assises par terre ou groupées autour de véhicules blindés, tapies dans le noir comme cette trentaine de policiers de la Brigade de répression du banditisme postés tout près du siège de l’UPADS (opposition). Les forces de sécurité contrôlent les grandes artères de la ville. Sans agressivité, mais l’arme au pied.
Prudents, les quelques Brazzavillois que l’on rencontre hâtaient le pas pour rentrer chez eux. « Ils en ont marre, mais ils sont aussi résignés et ils ont peur », concède un jeune militant du groupe « Ras-le-bol » qui milite en faveur d’une alternance démocratique. En octobre 2015, quatre personnes (vingt selon d’autres sources) sont tombées sous les balles des forces de l’ordre lors de marches pacifiques contre la modification de la Constitution ouvrant la voix à une nouvelle candidature de Denis Sassou-Nguesso. « Cette fois-ci, beaucoup d’habitants ont préféré quitter la ville », ajoute ce jeune homme citant le cas de Makélékélé, l’un des quartiers contestataires de la capitale.
Par Christophe Châtelot (Brazzaville, envoyé spécial) lire plus sur http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/03/23/important-deploiement-militaire-a-brazzaville-pour-celebrer-la-victoire-de-denis-sassou-nguesso_4888484_3212.html#5xXmUWbdqUawsLHM.99
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