Côte-d’Ivoire Le Samshow: «Les unités FDS étaient attaquées…les LMP chassés des bureaux de vote au nord»

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Après la projection de la vidéo du ministre Blé Goudé, à la suite des évènements de novembre 2004, lesquels ont entraîné le départ des français, a la demande de leurs dirigeants.

Me N’Dri qui a remplacé Me GBOUGNON, demande au témoin si cet appel au retour lancé par Charles Ble aux français était réel ?
Sam l’Africain : Oui, le ministre Blé n’appelait qu’à la paix.
Me N’Dri : Vous aviez parlé de la Société de Communication de Blé, comment s’appelait cette société précisément ?
Sam l’Africain. : Je pense que c’est Leaders Team.
Me N’Dri. : Vous avez dit que les clients de Blé Goudé étaient le gouvernement et certains privés ?
Sam l’Africain. : Oui. J’étais moi-même client de cette société.
Me N’Dri : Vous aviez dit que vous financiez vos activités, vous-même. Confirmez-vous ?
Sam l’Africain. : Oui, je confirme.
Me N’Dri : Donc, vous êtes d’accord que Blé Goudé qui avait aussi une Société pouvait financer ses activités politiques, lui même ?
Sam l’Africain. : Bien sûr.
Le Président intervient pour demander si le témoin peut avoir une idée précise du montant des recettes de la société de Blé Goudé.
Me N’Dri se dit satisfait de la réponse du témoin, et compte continuer sur le sujet de la couverture par la Rti des activités de la galaxie patriotique.
Me Ndri. : Les activités de la galaxie étaient-elles retransmises en direct ou en différé ? Je veux dire si c’était des reportages.
Sam l’Africain. : En différé. Après la cérémonie, le journaliste faisait un reportage.
Me Ndri : Comment fait-on pour voir ses activités couvertes par la Rti ?
Sam l’Africain. : On adressait une demande de couverture à la Rti.
Me Ndri : Aviez-vous des journalistes spéciaux pour vos activités de la galaxie ?
Sam l’Africain : Non, on adressait des demandes à la Direction de la Rti, et on nous envoyait les journalistes disponibles pour couvrir nos activités.
Me Ndri : Connaissez-vous le journaliste Abbé Mambo ?
Sam l’Africain : Oui, je sais qu’il est journaliste.
Me Ndri. : Connaissez-vous Franck Anderson KOUASSI ?
Sam l’Africain : Oui. Il est aussi un journaliste.
Me Ndri. : Avez-vous connaissance de la structure qu’on appelle « Conseil National de Presse » ? Si oui, que fait-elle ?
Sam l’Africain : Oui. Elle s’occupe de la presse.
Me Ndri. : Avez-vous connaissance que cette structure donnait périodiquement les temps d’occupation de l’antenne par les différentes formations politiques et autres mouvements à vocation politique ?
Sam l’Africain : oui.
Me Ndri. : Est-ce que l’opposition Rhdp avait un temps de passage ?
Sam l’Africain. : Oui.
Me Ndri : Pouvez-vous nous dire les différents temps de passage selon le rapport du CNP ?
Sam l’Africain : Je ne me rappelle plus exactement.
Me Ndri : Vous avez dit que pendant la gouvernance actuelle en Côte d’ivoire, vos activités ont été censurées, c’est-à-dire qu’elles ont été couvertes mais, l’élément n’a jamais été diffusé. Vous confirmez ?
Sam l’Africain : Oui, je confirme.
Me Ndri : Pendant les élections, est-ce que le Rhdp passait aussi à la télévision ?
Sam l’Africain : Oui, comme je l’ai dit, le CNP avait imparti un temps de passage aux différents candidats.
Le Ndri. : Vous avez déclaré, avec le Procureur, que vous aviez été obligé de faire partir d’Abidjan, un membre de votre famille, pour le mettre en sécurité dans votre village. Confirmez-vous ?
Sam l’Africain : Oui. C’est exact.
Me Ndri : Donc vous êtes d’accord que ce n’était pas les étrangers seuls qui fuyaient la ville d’Abidjan mais tous les ivoiriens à cause de la guerre ?
Sam l’Africain. : Oui. Mais c’était aussi vrai que les étrangers fuyaient de Yopougon. Jai vu ça.
Me Ndri : Où est située la Maison d’arrêt et de Correction d’Abidjan ?
Sam l’Africain. : À Yopougon, en quittant l’autoroute du Nord, vers la forêt du Banco, côté Nord-Ouest.
Me Ndri : Savez-vous que la Maca a été attaquée au cours de cette crise postélectorale ?
Sam l’Africain. : Oui.
Me Ndri : Avez-vous souvenance que la Maca a été déjà attaquée avant la crise de 2011 ?
Sam l’Africain : Je n’ai pas souvenance de cela.
Me Ndri : Quelle est l’unité des forces de défense et de sécurité, située non loin de cette Maca ? Comment l’appelle-t-on ?
Sam l’Africain : Oui. C’est la BAE.
Me Ndri. : Savez-vous que cette unité a été attaquée comme la Maca ?
Sam l’Africain. : Je dis que toutes les unités de police et autres étaient attaqués à Abidjan.

Samblue
Me Ndri annonce la fin de son intervention mais se propose, bien avant, de projeter une vidéo sur une émission phare de la Rti dite « Raison d’Etat »
Il s’agit de l’intervention de Sam l’Africain à cette émission  » Raison d’Etat »

Les déclarations de l’homme, sur ce qui s’est réellement passé, lors du deuxième tour des présidentielles, dans toutes les villes du Nord du pays, sont à vous couper le souffle, et tranchent clairement avec les histoires à énerver qu’il raconte aujourd’hui.

Sam l’Africain explique ce qui s’est passé dans toutes les villes du nord. Il affirme que le Président Laurent Gbagbo a gagné Ouattara dans toutes les villes du Nord. Mais les armes ont eu raison de la réalité du terrain.

Il affirme que ce sont les Frci qui ont chassé des bureaux de vote, les représentants de LMP, lors des présidentielles, au deuxième tour, à Korhogo.
Sam l’Africain continue pour dire que ses véhicules ont été brûlés à Korhogo. Il affirme que plusieurs partisans de Gbagbo à Korhogo ont été battus mortellement, pour certains, chassés de la ville de Korhogo, pour d’autres.

Dans cette vidéo, Sam l’Africain atteste qu’après avoir chassé les représentants de Gbagbo, les Frci avaient, elles-mêmes, rempli les documents électoraux au profit du seul Dramane Ouattara..
Le Ndri au témoin : Est-ce bien vous, Monsieur Sam l’Africain ?
Sam l’Africain : Oui, cest moi.
Me Ndri : Vous étiez très jeune dans cette vidéo. Reconnaissez-vous avoir vraiment tenu les propos contenus dans cette vidéo ?
Sam l’Africain. : Oui. Je confirme.
Me Ndri souhaite bon retour au témoin Sam l’Africain dans son pays, en Côte d d’Ivoire, et informe le Président de la Cour de la fin de son contre- interrogatoire.

Me Altit soulève un débat au sujet d’un possible deuxième interrogatoire au profit de l’accusation.
Pour lui, selon la procédure en vigueur à la Cpi, une fois le contre interrogatoire effectué, on ne devrait plus permettre à l’accusation qui a appelé le témoin, de procéder à un nouvel interrogatoire.

Pour Me Altit, une telle méthode est de nature à permettre à l’accusation de ne faire retenir que les réponses qu’il fera donner par le témoin, in fine, par son questionnement. Il s’agit donc, pour lui, pour l’accusation, de se rattraper au détriment de la défense qui, elle, n’interviendrait plus une deuxième fois pour lui répondre.

Dès lors, Me Altit estime que si l’accusation doit intervenir une deuxième fois, ce, après la défense, il est de l’intérêt de l’équilibre du procès qu’elle, défense, ait également le droit d’intervenir pour poser, de nouveau, des questions au même témoin, à l’aune de ce qu’aura dit le Procureur à leur suite.
À l’issue de ce débat très technique, le président suspend l’audience.

Source : Tchedjougou Ouattara

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