Côte d’Ivoire – Plainte pour diffamation de Gervais Coulibaly soupçonné d’être témoin contre Gbagbo

gervais coul

Par Connectionivoirienne.net

« J’en ai gros sur le cœur », martèle Gervais Coulibaly face aux journalistes. L’ex-porte-parole du président Gbagbo et actuel vice-président de la Commission électorale indépendante (Cei) a réagi face à ce qu’il qualifie d’atteinte à son honneur, ce mercredi 16 mars 2016, dans un hôtel de la Riviera Palmeraie.

«Outre Al-Moustapha, Gervais COULIBALY, l’ex-secrétaire Général de la Présidence sous Laurent Gbagbo, est également annoncé comme témoin à charge.» Ce passage contenu dans un article du journal Le Quotidien d’Abidjan n° 1690 du samedi 12 et Dimanche 13 mars 2016 et corroboré par le cyber-activiste Steve Beko, a servi de base à Gervais Coulibaly pour, non seulement apporter un démenti mais, mieux, laver son honneur qu’il estime sali par cet article.

« De toutes les façons, je n’aurais jamais donné mon accord pour témoigner contre le Président Laurent Gbagbo »

Il ressort de ses propos qu’il ne saurait être complice d’une telle manœuvre contre le président Laurent Gbagbo qu’il présente comme son ami, ainsi que l’aurait dit Gbagbo lui-même devant les parents Coulibaly à qui il avait accordé une audience lors d’une visite d’Etat à Katiola. « Oui, chez nous, dans ma famille tant biologique que politique on ne plaisante pas avec ces choses-là. L’amitié est sacrée, la confiance, l’abnégation, le don de soi, la loyauté à l’endroit d’un ami sont sacrés. Plus qu’un supérieur hiérarchique, le Président Laurent Gbagbo est mon ami, car il m’a honoré de son amitié », fait savoir Gervais Coulibaly. Lequel en guise de réponse aux accusations affirme sans détour : « On est en train de m’accuser d’avoir accepté d’être témoin à charge contre le Président Laurent Gbagbo. Il n’en est rien. Car pour être témoin dans ce genre de procès, il faut : – avoir accepté de témoigner à charge – avoir été entendu par l’accusation, ici la procureure de la Cpi ou par ses services et y avoir fait une déposition (la comparution ne servant qu’à confirmer la déposition). Je n’ai jamais été contacté par qui que ce soit, surtout pas par la procureure de la Cpi. De toutes les façons, je n’aurais jamais donné mon accord pour témoigner contre le Président Laurent Gbagbo avec qui j’ai travaillé et qui est mon ami. »
Pour mettre fin à cette polémique, la justice devra trancher d’où la plainte qu’entend déposer le concerné. « J’ai instruit mon avocat de porter plainte contre tous ceux qui se sont cru autorisés à écrire, à diffuser ou à publier de tels mensonges. Le juge nous entendra, ils apporteront les preuves de leurs accusations ou laveront mon honneur de toute suspicion », avance-t-il.

SD

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