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En conférence de presse de rentrée politique, le samedi 12 mars 2016, au Baron de Yopougon Zadi Djédjé a déclaré qu’il mettait fin à une longue période de silence depuis la réélection d’Alassane Ouattara pour reprendre son plaidoyer en faveur de la réconciliation. « Je suis de retour et la récréation est terminée ! », a-t-il dit dès l’entame.
Il a passé en revue plusieurs sujets de la vie politique nationale, notamment le procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé devant la Cpi. Sur ce sujet, il a réaffirmé que Gbagbo et Blé Goudé qui ont rendu de multiples services à la Côte d’Ivoire n’ont pas leur place à la Cpi mais plutôt dans leur pays. Selon lui, les Ivoiriens devraient conjuguer leurs efforts pour qu’ils reviennent effectivement et que le linge sale se lave en famille. Pour Zadi Djédjé, le chef de l’Etat Alassane Ouattara a un rôle à jouer dans cette optique. « Si la vérité se trouve à la Cpi, il faut qu’on y emmène les deux camps afin que le monde sache qui a fait quoi. Si ce n’est pas le cas alors qu’on nous ramène Laurent Gbagbo et Blé Goudé. Alassane Ouattara est le président de la Côte d’Ivoire et il a les leviers du pouvoir, il a les leviers de la diplomatie et il a son carnet d’adresses qu’il peut utiliser. Il sait comment il a fait pour les envoyer à la Cpi donc il sait comment faire pour les ramener. Maintenant s’il ne le sait pas, alors je voudrais lui faire des propositions. Il peut dire à la Cpi que depuis le transfèrement de ces deux personnalités, mon pays est divisé et c’est ce qui est, maintenant que l’appareil judiciaire de mon pays est à même de les juger, je souhaite qu’on les ramène en Côte d’Ivoire au nom de la paix et de la réconciliation. Il ne faut pas qu’on nous donne l’impression qu’un pouvoir ne peut pas le faire. Ouattara peut faire revenir Gbagbo et Blé Goudé », a fait savoir le président du Front populaire uni, une formation politique lancée en 2014.
En ce qui concerne son mutisme depuis octobre 2015, il a expliqué avoir fait ce choix parce qu’à un moment donné, un homme politique doit savoir se taire, prendre du recul pour mieux rebondir par la suite. « On ne m’a pas vu dans la campagne de Ouattara. Je ne suis pas avec un pouvoir mais avec la Côte d’Ivoire. Je n’ai jamais passé de contrat avec quelqu’un. Je ne suis pas un papillon politique et on ne m’achète pas. Je voudrais faire savoir que je suis celui qui peut arranger la Côte d’Ivoire, c’est-à-dire celui qui peut libérer les prisonniers politiques », a-t-il dit pour se dédouaner des accusations selon lesquelles il est un pion du pouvoir.
« Qu’on libère Koua Justin et Dahi Nestor et qu’il y ait plus de liberté d’expression », a-t-il également pris position annonçant que 2020 est l’année des jeunes.
SD
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