Côte d’Ivoire – Laurent Gbagbo est comme le sang, sans lui l’opposition est anémiée

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PRAO Yao Séraphin

« Il n’y a que les coupables pour prendre les vérités pour des insultes »
(Charles Exbrayat)

Depuis 2011, les sirènes de la démocratie ont cessé de retentir. Et pour cause, le digne fils de Mama a perdu le pouvoir. Il était celui qui incarnait le combat contre l’injustice et la soumission qu’on nous proposait. Depuis sa déportation par les hommes étranges à la Haye, la vie politique a cessé. Ce qui est étonnant, c’est l’immobilisme et le silence radio des ivoiriens pour qui, il a consacré toute sa vie. En réfléchissant, je suis arrivé à la conclusion que Laurent Gbagbo est simplement comme le sang, sans lui l’Homme est anémié. Dans cette épreuve, les ivoiriens sont devenus amorphes à tel point qu’ils n’ont plus la dignité qui les caractérise. Laurent Gbagbo déporté, il était bon pour nous, de comprendre que c’était une épreuve. En effet, Phillipe Auzenet disait que « ce sont les épreuves qui nous révèlent. Elles nous mettent au défi de nous dépasser et de nous voir dans notre propre réalité ». Ce texte que je propose à l’intelligence des démocrates ivoiriens a pour seul but de réveiller les ivoiriens de leur peur. Ce sera une ingratitude de notre part que de ne rien faire pour libérer notre frère des mains des géants. Par souci de clarté, je donnerai une brève définition du sang avant de comparer l’immobilisme de l’opposition à un être anémié. Une fois cette étape franchie, il sera question de mettre les démocrates face à leur responsabilité : celle de se réveiller pour le combat de la liberté.

C’est quoi le sang ?

Le sang est un liquide qui sert à diffuser l’oxygène nécessaire aux processus vitaux parmi tous les tissus du corps, et à y enlever les déchets produits. Chez les vertébrés, le sang est de couleur rouge. Il reçoit sa couleur de l’hémoglobine, un composé chimique contenant du fer, auquel l’oxygène se relie. Le sang sert à transporter rapidement des substances d’une partie à l’autre du corps. Le sang joue donc un rôle vital pour l’Homme. Sa trop grande quantité est nocive mais surtout son manque. Selon les biologistes, la quantité de sang dans notre corps dépend de ce que l’on mange et son âge. Si Laurent Gbagbo est comme le sang alors, son absence marque un coup d’arrêt du combat démocratique en Côte d’Ivoire.

L’opposition ivoirienne est anémiée et tétanisée

Commençons par donner une définition de l’anémie. L’anémie est définie par un taux anormalement bas d’hémoglobine. Cette substance est présente dans les globules rouges du sang. Elle leur permet de transporter l’oxygène vers tous les organes du corps. Sans Gbagbo le combat pour l’indépendance et la démocratie est arrêté. L’opposition ivoirienne est tétanisée face à un pouvoir impopulaire et en perte de repère. Et pourtant, la souffrance des Ivoiriens nous interdit ce silence coupable et complice. Les Ivoiriens ont l’impression que toute la classe politique est inféodée au pouvoir pour bénéficier de quelques pièces et de la monnaie sonnante et trébuchante. Notre opinion est que le manque de leader véritable a laissé prospérer de telles affirmations gratuites. Les Ivoiriens attendent avec impatience que les opposants ivoiriens abrègent leurs souffrances. Et la seule façon de réussir c’est de se réveiller et agir.

L’opposition ivoirienne a besoin d’une transfusion sanguine

Ici encore définissons la transfusion sanguine. C’est est un acte thérapeutique complexe qui consiste à apporter à un patient, appelé receveur, les éléments du sang par perfusion intraveineuse qui lui font provisoirement défaut soit à la suite d’une perte de sang (hémorragie), soit à la suite d’une maladie du sang ou enfin à la suite d’un traitement. Les différents éléments du sang qui seront utilisés pour la transfusion proviennent de donneurs de sang. Ici personne ne fera la transfusion sanguine à son prochain. Nous devons simplement vaincre notre peur et agir. C’est cela la meilleure transfusion sanguine. En effet, la responsabilité de l’échec n’est pas toujours celle de l’autre. Que nous reste donc à faire, nous les démocrates ivoiriens ? La rue, les manifestations, les meetings pour restaurer la démocratie dans notre pays car comme le disait Martin Luther King, « Chacun a la responsabilité morale de désobéir aux lois injustes » car en vérité, celui qui accepte sa nature de cabri doit assumer la responsabilité de son odeur.

Il est certain que dans la division, nous allons échouer. C’est pourquoi une fois encore l’Histoire nous regarde. Nous devons nous réveiller pour mener une lutte sans merci pour restaurer la démocratie et les libertés dans notre pays. Si les opposants ivoiriens ont encore un peu de dignité et du sens de l’Etat, le devoir commande qu’ils arrêtent leurs égoïsmes et ce sentiment de suffisance qu’ils expriment. Le confort relatif dont ils jouissent a été construit sous Laurent Gbagbo.
Souvenons-nous de cette phrase de James Buckham à propos des épreuves « chaque épreuve endurée au nom de l’esprit fait grandir notre âme en noblesse et en force ».

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