Par Connectionivoirienne.net
A l’occasion de la rentrée politique 2016 du Front populaire ivoirien (Fpi), Pascal Affi N’Guessan a animé une conférence de presse au quartier général de campagne de Laurent Gbagbo. Il en a profité pour distribuer les bons et les mauvais points.
C’est un Affi N’Guessan très prolixe pour la circonstance qui s’est lancé dans une analyse de la situation politique nationale et internationale. Passant en revue l’actualité politique, le Président du FPI n’a pas porté de gant pour assener ses vérités aux frondeurs de son parti. «Il y a un seul FPI», a-t-il déclaré en substance. Pour lui, la guéguerre qui l’oppose au clan de la dissidence n’a que trop duré. D’où la nécessité à l’en croire, de prendre ses responsabilités. En communiquant dans un premier temps depuis le 2 mars, la liste du Secrétariat général du Front populaire Ivoirien, le seul qui a pignon sur rue et qui vaille la peine d’être cité. Aux journalistes et hommes des médias, le lion du Moronou-le sobriquet qu’on lui prête- a demandé d’arrêter d’entretenir la confusion et de ne s’en tenir qu’au fait. Il n’est pas question pour lui qu’Aboudramane Sangaré et ‘’consort’’ se prévalent de titre de dirigeants du Front populaire ivoirien. Exceptée cette seule condition, ils sont des militants du Fpi, ils peuvent tout naturellement parler au nom de leur parti. Sinon, il leur conseille d’aller créer leur parti s’ils refusent de s’en tenir à la ‘’légalité’’ et à la ‘’légitimité’’ qu’il dit incarner.
Dressant le bilan de la gouvernance Ouattara, c’est un tableau des plus sombres qu’il a peint. Allant de la crise sociale aux errements politico-judiciaires en passant par la paupérisation, le chômage et le rattrapage ethnique. Pascal Affi N’Guessan s’est dit outré par la prise en otage de l’industrie pétrolière ivoirienne par des multinationales.
S’il croit qu’en indiquant ne plus faire partir d’Ivoirien à la Cpi, le Président Alassane Ouattara fait là, un aveu de taille. Il invite le numéro 1 ivoirien à aller au bout de sa logique. «Qu’il soit conséquent et qu’il aille au bout de sa logique en faisant revenir les autres Ivoiriens qui sont à la Cpi parce que la justice ivoirienne est outillée aujourd’hui pour les juger», déclare-t-il.
En un mot comme en mille, pour Affi N’Guessan, le procès de Laurent Gbagbo et Blé Goudé n’honore pas la Côte d’Ivoire. De son point de vue, le seul combat qui vaille la peine d’être mené est celui de la reconquête du pouvoir afin de résorber toutes ces questions que le pouvoir Ouattara laissera en héritage aux Ivoiriens. Or, poursuit-il, de la libération de Laurent Gbagbo et Blé Goudé, dépendent la réconciliation entre les Ivoiriens. C’est pourquoi, le Fpi ajoute-t-il participera aux élections locales afin de contribuer au jeu démocratique.
A propos du parti unifié, il pense que «le Rhdp est fini». Il a été créé par deux leaders politiques et «à partir du moment où ces deux hommes politiques sont hors-jeu, il n’y a plus de contrat», pense-t-il savoir.
Parlant de la nationalité ivoirienne de l’ancien Président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, il déduit qu’il ne peut se dérober de la justice de son pays.
Affi N’Guessan a annoncé un Fpi nouveau, plus conquérant avec des objectifs clairs.
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