Réforme annoncée de la Constitution – Ouattara Gnonzié (Pdt Rpp)
«Notre loi fondamentale ne doit pas être prise en otage par un individu, alors vigilance !»
Au cours d’une cérémonie de présentation de vœux des militants de son parti (la première après le départ de Fologo), le président du Rassemblement pour la paix et le progrès (Rpp), Ouattara Gnonzié a dans un discours d’orientation, exposé les chantiers de sa formation au cours des mois à venir.
Sur la réforme constitutionnelle envisagée par le régime Ouattara, le dernier ministre de la communication de Laurent Gbagbo a lancé cette alerte : « Le deuxième événement politique national qui doit préoccuper notre parti, comme naturellement tous les Ivoiriens, c’est la consultation référendaire relative à la révision constitutionnelle annoncée par le président de la République. La Constitution est très importante. D’abord c’est notre loi fondamentale. Ensuite c’est le contrat qui règle et régule notre commune volonté de vivre ensemble. Il nous faut donc faire preuve de vigilance pour ne pas qu’un individu ou groupe d’individus viennent à prendre en otage cette Constitution pour en faire un objet d’instrumentalisation et d’aliénation du peuple ».
Le ton critique, l’ex-exilé du Ghana a dit ne pas comprendre la démarche du pouvoir qui dit œuvrer à la réconciliation des Ivoiriens et pose des actes contraires à ce vœu. Ouattara Gnonzié a clairement dit que Laurent Gbagbo n’a pas sa place à La Haye quand le camp Ouattara est épargné. « Comment peut-on faire croire que l’on recherche la cohésion sociale pendant qu’à la Cpi le box des accusés est occupé par un seul camp ou par ailleurs on manœuvre pour exacerber les antagonismes ethniques, tribaux, religieux et régionaux entre Ivoiriens », s’est-il inquiété.
Le Rpp, a affirmé M. Gonzié, sera présent aux prochaines élections législatives car la présence au parlement est, selon lui, une voie pour défendre le peuple. Sur le sujet il a invité le gouvernement à adopter un découpage électoral plus juste. « Si l’on maintient l’actuel découpage en l’état, il y a des partis politiques (notamment le Rdr dans le Nord, Ndlr) qui engrangent avant que les élections ne se tiennent, au moins une cinquantaine de députés dans leurs escarcelles. C’est inacceptable, c’est antidémocratique », a-t-il protesté.
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