Par Connectionivoirienne.net
Campagne de sensibilisation sur le procès de Gbagbo
Sangaré en première ligne sur le terrain : «C’est le rapport de force qui fait l’opposition et non le pouvoir»
Comme l’a annoncé Laurent Akoun jeudi en conférence de presse, le Fpi de Gbagbo est depuis ce vendredi matin à la rencontre des populations et des militants. Il s’agit de les sensibiliser et de prendre leurs avis sur la marche du Fpi qui affronte le procès de Laurent Gbagbo à La Haye.
La direction de ce parti dans sa grande majorité, Sangaré Aboudrahamane en tête, a rencontré les militants d’Abobodoumé (commune d’Attécoubé) au centre polyvalent Félix Houphouët-Boigny. L’occasion était belle pour donner des informations sur le procès de Gbagbo et Blé Goudé. Dans un message pédagogique, le président Sangaré a, d’abord, instruit l’auditoire sur le combat de Gbagbo durant ses années d’opposition et de pouvoir. Un combat d’iconoclaste qui, selon l’orateur est la cause de son emprisonnement loin de son pays. Sinon ce n’est pas, toujours selon Sangaré, pour avoir concocté un plan commun comme le fait croire la Cpi. D’ailleurs à ce sujet il dira : « c’est eux (le clan Ouattara, ndlr) qui ont fait le plan commun pour déstabiliser Gbagbo ». Pour Sangaré si Gbagbo avait été un homme comme les autres, on ne parlerait pas de lui aujourd’hui. Laurent Gbagbo, dit-il, s’est comporté comme un homme d’Etat qui ‘’n’a pas voulu le pouvoir pour le pouvoir’’.
Dans la phase des questions-réponses, les intervenants parmi les militants ont voulu des éclairages sur la division au sein du parti, sur la communication et les actions à entreprendre pour redynamiser la lutte.
La réponse de Sangaré sur la séparation d’avec le camp Affi a été catégorique. « Nous restons fidèles aux résolutions du congrès de Mama. Nos militants ont pris des risques pour se rendre à Mama, ils ont bravé des obstacles. Nous n’étions pas allés à Mama pour nous amuser. Tout le monde peut être réconcilié, ce sont des principes généraux mais qu’on nous donne des axes. Est-ce qu’on parle encore le même langage, est-ce qu’on défend encore les mêmes principes. Aujourd’hui, on parle plus de quelqu’un, on parle de la Côte d’Ivoire, de l’Afrique », a dit Sangaré. Une manière de répondre au camp Affi et à ceux qui envisageraient une réconciliation entre les deux ex-camarades qui se disputent la tête du Fpi. D’ailleurs répondant à une autre question sur le même sujet, Sangaré a mis en lumière la situation juridique actuelle de son Fpi qui n’est pas légalement reconnu. « Quand on est représentatif, on est forcément reconnu. Donc allons sur le terrain. Ce n’est pas le pouvoir qui fait l’opposition, mais le rapport de force », a-t-il dit avant de terminer par un conseil à ses structures de base. « Taisons nos rancœurs pour aller ensemble avec le peuple. Le peuple est notre ADN. Il y a un lien entre nous et le peuple de Côte d’Ivoire, il faut retisser ce lien-là »
Auparavant, dans son propos liminaire, parlant du procès en cours, il a estimé que l’esprit de Gbagbo est déjà libéré et qu’à présent, c’est son corps qui est en prison. Il soutient qu’au-delà de tout, le dossier d’Accusation, fait de coupures de journaux, est vide et que ses geôliers ne font que gérer la honte en jouant sur le temps pour permettre à Ouattara de terminer son mandat.
Lu pour vous
Le Front Populaire Ivoirien de Laurent Gbagbo, le parti du peuple et le parti aux côtés du peuple ne sommeille pas. Il a entrepris ce jour une tournée qui lui permettra se sillonner plusieurs endroits du pays et au-delà, aux fins de communiquer avec sa base et les ivoiriens dans leur ensemble au moment où se tient le procès de l’icône. Elle est pilotée par le gardien du temple himself, le digne Abou Drahamane SANGARE. Aujourd’hui c’était l’étape d’ Abobodoumépour le démarrage. (Images info Pygargue TêteBlanche)
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