Côte d’Ivoire CPI – Le parti de l’ex-Président dénonce un “dossier d’accusation désespérément vide’’

11880594_463500957164963_4300991843456062550_n

Le Font populaire ivoirien (FPI) resté fidele à Laurent Gbagbo, dirigé par Aboudramane Sangare, a dénoncé jeudi un “dossier d’accusation désespérément vide’’ qui devrait “objectivement’’ permettre “la libération’’ de l’ancien président dont le procès s’est ouvert le 28 janvier à la Cour pénale internationale (CPI).

“A l’étape actuelle du procès de Laurent Gbagbo, nous relevons que le dossier d’accusation est désespérément vide. Rien de nouveau ne s’ajoute à ce qui a été dit lors de l’audience de confirmation des charges en Février 2013’’, a déclaré Laurent Akoun, vice-président de cette branche du FPI, lors d’une conférence de presse à Cocody (quartier à l’est d’Abidjan).

Entouré d’autres cadres du parti, tous rassemblés au domicile de Michel, le fils de Laurent Gbagbo, Laurent Akoun a également pointé un transfèrement “sans raison juridique’’ de M. Gbagbo à La Haye.

Pour lui, en l’état actuel des débats depuis l’ouverture du procès à la CPI, “rien ne permet objectivement de garder Laurent Gbagbo en prison’’.

“Le procureur fait un travail uniquement à charge. Autrement dit, ce n’est pas vérité de la justice pour la justice que l’on recherche mais plutôt la condamnation vaille que vaille du prévenu Laurent Gbagbo’’, s’est-il désolé.

Incarcéré depuis novembre 2011 à la CPI, Laurent Gbagbo (71 ans) est accusé de “crimes contre l’humanité’’ pour son implication présumée dans les violences post-électorales de décembre 2010-avril 2011 qui ont officiellement fait plus de 3.000 morts en Côte d’Ivoire.

Après des reports, son procès s’est finalement ouvert le 28 janvier mais son épilogue, selon des spécialistes, ne devrait pas être connu après plusieurs années.

“La CPI s’arrange par toutes sortes d’artifices à faire perdurer le procès sans raison valable juste pour retenir le plus longtemps possible le Président Laurent Gbagbo loin de son pays et loin des siens’’ et le “sortir définitivement de l’arène politique’’ en Côte d’Ivoire, a expliqué M. Akoun.

Mais malgré tout, le FPI tendance Sangare rassuré des “fondements’’ qu’il pose “pour hâter la libération’’ de l’ancien président, estime que “le procès de sera pas long’’.

Entre autres actions en vue, M. Akoun, évoque “une pétition citoyenne’’, “une remobilisation des militants’’

Par Serge Alain KOFFI
SKO
Alerte info/Connectionivoirienne.net

FRONT POPULAIRE IVOIRIEN

Premier point d’étape du procès du Président Laurent Gbagbo et du ministre Blé Goudé à la CPI

L’exposé liminaire de la Conférence de presse

Mmes et MM. les Journalistes,
Femmes et Hommes de médias,

Après avoir suivi, avec grand intérêt, depuis trois semaines, le procès de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé, il convient, pour la Direction du Front Populaire Ivoirien, le Parti dont Laurent Gbagbo est le président, de faire un point d’étape. Cet exercice consiste à partager notre grille de lecture de ce qui se passe à La Haye. Notre propos s’articulera autour d’un constat et d’une analyse.

I- LE CONSTAT DU FPI

A l’étape actuelle du procès de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé, nous relevons les réalités suivantes :
• Le dossier d’accusation reste désespérément vide. Rien de nouveau ne s’ajoute à ce qui a été dit lors de l’audience de confirmation des charges en février 2013 ;
• Le président Laurent Gbagbo a été déporté à La Haye, sans raison juridique. «Cette peine afflictive et infamante» à La Haye s’inscrit dans la pure tradition française de la déportation des Africains qui résistaient à la pratique de la prédation que la France exerçait et tient à continuer d’exercer sur ses territoires coloniaux ;
• L’habillage juridique se transforme en grossier fagotage : Tous les artifices juridiques montés par les officines de la rébellion, du RDR et de la France, s’avèrent inopérants. Dès lors, la Cour se retrouve à fouler aux pieds les principes élémentaires du droit. Ainsi :
– le principe selon lequel « le doute profite à l’accusé » est cyniquement ignoré, alors que rien ne permet objectivement de garder Laurent Gbagbo en prison. On part de report en report, à la recherche de preuves introuvables ;
– le procureur de la CPI fait un travail uniquement à charges : autrement dit, ce n’est pas la vérité pour la justice que l’on recherche, mais plutôt la condamnation coûte que coûte du prévenu Laurent Gbagbo ;
– on tente d’empêcher le contre-interrogatoire des témoins, comme si on craignait de mettre à nu la vacuité des témoignages ;
– « la représentante des victimes », qui a fait un tri sectaire des victimes de la guerre, est hissée au rang de deuxième procureur ;
– le juge-président, à l’instigation de la « représentante des victimes », interdit que le président Laurent Gbagbo soit appelé « président », sans expliquer en quoi cela gênerait le déroulement du procès ou empêcherait la compréhension des déclarations qui sont faites ;
– la CPI s’arrange, par toutes sortes d’artifices, à faire perdurer le procès, sans raison valable, juste pour retenir le plus longtemps possible le président Laurent Gbagbo, loin de son pays et des siens. On va même jusqu’à parler de trois à quatre années de procès, alors que le président Laurent Gbagbo est détenu, gratuitement, déjà depuis cinq années.

II- L’ANALYSE DU FPI

A partir de ce constat, on peut clairement comprendre que de procès, nous assistons plutôt à un montage machiavélique du système financier dominant, sous la houlette de la France, pour la perpétuation de la prédation démesurée sur les Etats maintenus dans la faiblesse mécaniquement organisée. La France, qui est le véritable maître d’œuvre de tout le drame ivoirien, après le coup d’Etat contre le pouvoir du président Laurent Gbagbo, a fait déporter le Président ivoirien à la CPI en dehors de toute justification juridique. Forts de la capacité de leurs médias à falsifier les faits, les dirigeants français entendaient faire avaler à l’opinion mondiale tous les mensonges diffusés depuis des années sur la Côte d’Ivoire et son président élu, Laurent Gbagbo diabolisé à outrance. Heureusement, pour un monde plus juste, des hommes politiques, des universitaires, des artistes, et leaders d’opinion, se lèvent aujourd’hui de par le monde entier pour œuvrer à l’éclosion de la vérité.
Dans la tragi comédie qui a cours à la CPI, aux Pays-Bas, Il s’agit surtout, pour la France, ce « grand pays des Droits de l’homme et des libertés », de camoufler tous les crimes et autres délits dont les dirigeants français ont été coupables ou complices en Côte d’Ivoire et de faire porter le chapeau aux principales victimes que sont le président Laurent Gbagbo et le peuple ivoirien. Mais les avocats du leader ivoirien comptent bien se battre pour le triomphe de véritable justice. Ils ont tous l’admiration et la confiance du FPI.

On voit pourquoi l’on s’échine à chercher des preuves d’une culpabilité qui n’existent pas. Dès lors, s’organise, pour faire perdurer sans raison et sur des montages fantaisistes, le procès dont l’objectif est de retenir le leader ivoirien loin de son pays et des siens, le temps que l’homme qu’on a « installé au pouvoir » (dixit Sarkozy) par un coup d’Etat finisse la mission de spoliation du pays de tout au profit de la France et du système financier dominant.
Du même coup, on espère « sortir » définitivement Laurent Gbagbo de l’arène politique, à défaut de l’avoir assassiné lors du coup d’Etat, comme il en a été pour d’autres leaders africains massacrés ; en le gardant loin des siens et de son pays, on joue sur le temps qui pourrait le rendre impotent et forclos par le grand âge.

Le Front Populaire Ivoirien voudrait, à cette étape du procès :
• Remercier toutes les personnes physiques et morales qui s’engagent ici et ailleurs, pour la recherche de la vérité et de la justice. Le parti dirigé par Laurent Gbagbo leur exprime toute sa reconnaissance et leur sait gré de mener la bataille jusqu’à la victoire du droit et de la justice qui reste ici la libération immédiate de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé et la poursuite des véritables coupables des crimes en Côte d’Ivoire;
• Encourager la presse nationale et internationale à continuer d’assurer la couverture médiatique de cet évènement historique ;
• Réitérer aux Combattants de la liberté, à ses militants, sympathisants et aux Patriotes ses vives félicitations et son constant encouragement à rester mobilisés, et à l’écoute de la direction. La victoire est au bout de la lutte.

Abidjan, le 18 février 2016

Pour le Front populaire ivoirien
Le Président Délégué
Laurent AKOUN

Commentaires Facebook

Les commentaires sont fermés.