Côte d’Ivoire Petroci-Puma Energy: Beaucoup de bruits pour rien

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Par Afrikipresse

En Côte d’Ivoire, le Conseil des ministres a autorisé la cession des actifs et activités de distribution de la Pertoci à la société Puma Energy.

Cette décision du gouvernement ivoirien s’explique par le fait que «depuis la fin de l’exercice 2015, Petroci-Holding présente un résultat d’exploitation déficitaire, du fait de la chute des cours du pétrole brut, aggravé par les pertes de l’activité de distribution», selon le porte-parole du gouvernement.

Pour faire face à cette contre-performance et au vu des résultats de l’audit organisationnel et social, «le Conseil a instruit le ministre chargé du Pétrole et de l’Energie et l’ensemble des ministres concernés , à l’effet de conduire des négociations entre Petroci-Holding et Puma Energy, intéressée par la reprise des actifs et activités de distribution de Petroci», a-t-il ajouté.

Petroci Holding, la société nationale d’opérations pétrolières a pour activité principale la recherche pétrolière. Elle intervient également dans d’autres secteurs, notamment la production et la distribution de gaz butane, de gaz naturel et les stations service et au-delà de cette spécialisation, les responsables de Petroci sont en train de finaliser une opération de fusion avec la société Sea-Invest en vue de créer une nouvelle société, Petrosea logistique qui interviendra dans le secteur des blocs pétroliers de cette société nationale.

À la vérité, la cession d’actifs de Petroci holding à Puma Energy dérange pour rien, dans la mesure où la nouvelle équipe managériale veut donner un nouveau souffle, une nouvelle dynamique à cette société qui traverse une période trouble du fait de la chute des cours du baril de pétrole brut sur le marché mondial. Une transaction gré à gré serait dénoncée par certains comme si en cas de propositions spontanées ou des manifestations d’intérêt de haut niveau, le gouvernement avait tort d’examiner les propositions faites, alors que d’autres opérateurs économiques n’ont manifesté aucun intérêt pour l’entreprise en difficulté.

Le problème ne peut pas résider dans le choix de la société Puma Energy puisque ce choix a été fait par le gouvernement dans les règles de l’art pour donner une réponse favorable à une société qui manifeste un intérêt pour des activités de Petroci. Pourquoi devrait-on refuser d’examiner les offres d’une société en règle vis à vis de l’administration, en lui opposant des arguments fallacieux liés à des états d’âme, n’ayant aucun rapport avec des décisions de justice

Il était important pour Petroci Holding de considérer l’intérêt manifesté par Puma Energy un opérateur qui a maintenu sa confiance en la Côte d’Ivoire, malgré les difficultés connues par le passé.

Le gouvernement Ouattara ne peut pas refuser que cette structure se développe et prenne des parts dans Petroci tout simplement parce qu’elle serait liée à l’affaire des déchets toxiques , alors qu’au demeurant cette affaire a eu lieu il y’a bientôt dix ans sous la présidence Gbagbo, sans qu’aucune décision d’exercer ni de contracter avec une entreprise d’Etat n’ait été prise.

Le gouvernement Ouattara n’en est pas comptable. Il n’y aucune raison de mettre ce passé en avant dans la balance de la cession des actifs de Petroci Holding d’autant plus qu’en dehors de cette transaction, l’opérateur travaille sans difficultés.

Puma Energy est un opérateur majeur qui a fait ses preuves, qui ne doit pas lésé parce que son Directeur général serait le neveu du président ivoirien. Un neveu en la personne d’Amadou Toure , qui a justement choisi le privé là où d’autres personnes dans son cas, se seraient accrochés au confort des structures étatiques parce qu’ils seraient parents du chef de l’Etat. Combien de neveu ou de fils de président travaillent dans le privé, dans la transparence ?

Il est bon de savoir que l’Etat ivoirien et Petroci Holding n’abandonnent pas tous leurs actifs. Ils resteront actionnaires aux côtés de l’entreprise.

Puma Energy, ne doit pas être lésé pour faire plaisir à des nostalgiques qui ont fait de l’affaire déchets toxiques une profession, qui ne doit pas victime de ceux qui ont des notions approximatives d’économie, ni de ceux qui pensent qu’un proche d’un chef de l’Etat est forcément un cancre, et qu’en plus d’être en apparence un privilégié par son statut de neveu, il a été nécessairement pistonné dans son parcours ; qu’il est sans aucun talent, et ne mérite pas de diriger une entreprise privée, et que si c’est le cas celle-ci ne doit pas obtenir des marchés publics, encore moins bénéficier de cessions d’actifs dans le respect des lois et des procédures en vigueur. On nous sert là beaucoup de bruits pour rien …

Alice Ouédraogo

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