Par Edwige Fiendé
Les avocats de Laurent Gbagbo ont envisagé jeudi de faire appel d’une décision du juge Cuno Tarfusser qui a interdit les « questions directives » aux témoins, au sixième du procès de l’ex-président Ivoirien devant la Cour pénale internationale (CPI).
« Compte tenu de la manière dont nous voyons les choses, du fait qu’il s’agit pour nous du respect du droit de la défense, nous voudrions vous demander l’autorisation de décider d’un appel de votre décision », a indiqué Me Emmanuel Altit, l’avocat principal de la défense de M.Gbagbo.
Geert-Jan Knoops, l’avocat néerlandais de Blé Goudé voit lui aussi les choses du même œil que son collègue français.
Les deux avocats principaux des Défenses des deux accusés sont rejoints le procureur MacDonald voit aussi dans cette décision « une question essentielle pour l’institution » et décide donc de faire appel également de la décision mais par écrit.
Seul le bureau des victimes n’y trouve pas matière à contestation.
Jeudi, M.Tarfusser a précisé que « les questions directives » qui orientent les réponses « ne seront pas autorisées », après l’audition du premier témoin mercredi.
Pour le juge, « contester la crédibilité d’un témoin peut se faire de biens d’autres » manières, assurant qu’il ne « permettra pas au Conseil d’influencer les éléments de preuves fournis par le témoin en posant des questions prédéterminant » les réponses.
L’audience a été suspendue après ce débat et devrait reprendre vendredi.
Le procès conjoint de l’ancien chef de l’Etat et l’un de ses proches Charles Blé Goudé s’est ouvert jeudi à la CPI. Ils sont poursuivis pour « crimes contre l’humanité » commis lors des violences post-électorales de décembre 2010 à avril 2011 qui ont officiellement fait plus de 3.000 morts en Côte d’Ivoire. Ils ont tous deux plaidé « non-coupables » à l’ouverture du procès.
EFI
Alerte info/Connectionivoirienne.net
avec Ivoirejustice
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