Les événements survenus entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso doivent relever du passé (Roch Kaboré)
Par Anselme Blagnon
Les événements survenus entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso doivent relever du passé, a indiqué vendredi le président burkinabè Roch Kaboré à l’issue d’une rencontre avec son homologue ivoirien Alassane Ouattara, en marge du 26e sommet de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba en Ethiopie.
« Nous devons faire en sorte que cette relation (Côte d’Ivoire-Burkina) « soit renforcée » et que « l’axe » (Abidjan-Ouagadougou) « soit consolidé », a déclaré M. Kaboré ajoutant qu’il faut faire en sorte que « les événements » qui se sont « passés » entre les deux pays puissent « relever du passé ».
Cette déclaration intervient après que le Burkina a émis un mandat d’arrêt international contre le président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro, accusé d’être impliqué dans une tentative de coup d’Etat.
Le 16 septembre, l’ex-garde prétorienne de l’ancien-président Blaise Compaoré contraint à la démission par des manifestations le 31 octobre 2014 après 27 ans de règne a perpétré un coup d’Etat rejeté dès les premières heures, par la communauté nationale et internationale. Face ce rejet les putschistes, avec à leur tête le général Diendéré, ont renoncé à la prise du pouvoir.
Exilé en Côte d’Ivoire depuis sa chute l’ex-président burkinabè est visé par un mandat d’arrêt international pour son implication présumée dans la mort de son prédécesseur Thomas Sankara, tué en 1987 lors d’un putsch.
M. Soro est accusé d’être impliqué dans le coup d’Etat manqué depuis la diffusion le 12 novembre sur Internet d’un enregistrement sonore présenté comme une conversation entre lui et Djibril Bassolé, l’ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré, discutant des moyens d’éviter l’échec du putsch du général Diendéré.
Ces deux personnalités ont nié avoir eu cette conversation téléphonique jugée « authentique » par des officiels burkinabè dont l’ex-Premier ministre de la transition Isaac Zida.
Début décembre, Guillaume Soro avait fait l’objet d’un mandat d’amener par une juge d’instruction française, Sabine Khéris à la suite d’une plainte déposée en 2012 par Michel Gbagbo, fils franco-ivoirien de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, pour « enlèvement, séquestration, traitement dégradant et inhumain » après la crise post-électorale en Côte d’Ivoire.
La présidence ivoirienne « étonnée » que le mandat d’arrêt contre M. Soro « ait été émis au mépris des règles en la matière » avait souhaité « régler cette question par voie diplomatique ».
Concernant le mandat à l’encontre de M. Compaoré, le gouvernement ivoirien avait déclaré ne pas être informé.
ABL
Alerte info/Connectionivoirienne.net
Les commentaires sont fermés.