Par Connectionivoirienne.net – Diplomatie – Après dix ans d’absence, les Pays-Bas signent leur retour en juillet à Abidjan
De belles opportunités d’affaires en perspective, selon Saskia De Smidt de la mission économique
Les Pays-Bas ou la Hollande étaient connus en Côte-d’Ivoire pour ses grands joueurs de football comme Ruud Gullit ou Marco Van Basten, à un moment donné. Mais les Pays-Bas c’est surtout le pagne hollandais, très prisé par les femmes ivoiriennes qui en ont fait un pagne de référence pour sa qualité et l’éclat de ses couleurs. Plus récemment, la Hollande est devenue encore plus célèbre comme le pays abritant la Cour pénale internationale (Cpi) de La Haye où est détenu l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo. « Oui mais attention, nous recevons la Cpi dans le cadre de l’Onu. Mon pays n’a rien à avoir avec la détention de M. Gbagbo », tient à préciser au passage madame de Smidt qui dirige la mission économique à Abidjan.
La diplomate hollandaise que nous avons rencontrée au sein de la mission rattachée à l’Ambassade située à Accra est optimiste quant à l’avenir des relations entre la Côte d’Ivoire et son pays. C’est avec joie qu’elle annonce que l’Ambassade de son pays qui avait fermé depuis dix ans au profit d’une mission économique, revient entre juin et juillet 2016. « Une ambassade, selon la vision hollandaise de la diplomatie, c’est-à-dire, une équipe restreinte parce que les budgets très limités en la matière mais une mission diplomatique efficace », affirme madame Saskia dans un français clair.
Que viennent faire les Pays-Bas en Côte d’Ivoire ?
Ce petit royaume de 41 mille Km², monarchie parlementaire, coincé entre l’Allemagne, la Belgique et la mer du nord ne compte que quelque 30 à 50 ressortissants en Côte d’Ivoire. Selon Saskia de Smidt, ils travaillent pour des multinationales américaines et européennes, quelques-uns à l’Onuci.
Les Pays-Bas veulent profiter du redécollage de la Côte-d’Ivoire pour y développer des partenariats économiques. Peu présents en termes de ressortissants, ce pays de 17 millions d’habitants compte d’importantes multinationales dans notre pays qui contribuent au Pib national. C’est l’exemple d’Unilever dans l’agroalimentaire, de Shell dans le pétrole, Phillips dans l’électroménager et plus récemment de Heineken, le géant de la bière qui construit une usine dans la nouvelle zone industrielle d’Attinguié au Pk 24.
Les Pays-Bas sont également intéressés par le cacao, domaine dans lequel ce pays développe une expertise en matière de stockage. Amsterdam n’est-elle pas le premier port cacaoyer d’Europe où l’américain Cargill est présent depuis des années. L’expertise portuaire, c’est aussi la Hollande. Cela se décline bien à travers le slogan « le potentiel africain, l’expertise néerlandaise ».
Au cours d’une mission économique qui s’est déroulée à Abidjan du 8 au 12 février 2015, d’excellents contacts avec des entreprises ivoiriennes ont été noués dans le cadre des partenariats privé-privé dans les secteurs cacaoyer et maritime. A cette occasion voici ce que déclarait dans une note l’ambassadeur Hans Docter basé à Accra au Ghana : « La Côte d’Ivoire est en pleine émergence. Il y a de la confiance que le développement rapide de l’économie ivoirienne va contribuer à la paix et à la stabilité du pays. Nombreuses sont les entreprises néerlandaises qui montrent leur intérêt à développer de plus en plus des liens économiques et commerciaux avec la Côte d’Ivoire. »
Quand l’actuel ministre néerlandais des Affaires étrangères et à la Coopération se nomme Bert Koenders, ex-représentant du secrétaire général de l’Onu en Côte d’Ivoire, il y a de quoi espérer pour un lendemain plus radieux dans les relations économico-diplomatiques entre les Pays-Bas et la Côte-d’Ivoire.
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