Mandat d’arrêt contre Compaoré : Abidjan pas encore informé , les lois ivoiriennes interdisent l’extradition d’un national
Par Afrikipresse
Les lois ivoiriennes n’autorisent pas l’extradition d’un citoyen du pays, assure un juriste contacté par Afrikipresse au sujet du dossier Blaise Compaoré. Selon lui, de par son mariage avec une citoyenne ivoirienne, Blaise Compaoré est un citoyen ivoirien bénéficiant des mêmes droits et des mêmes devoirs obligations que tout autre citoyen du pays.
Peu importe la manière dont il est devenu ivoirien, peu importe sa citoyenneté d’origine, peu importe son passé d’ex-président du Burkina Faso, Blaise Compaoré doit pouvoir bénéficier de la protection de son pays, la Côte d’Ivoire qui doit respecter et appliquer certes les lois internationales , mais dans le respect de ses propres lois, poursuit le juriste qui annonce qu’en principe la justice ivoirienne doit organiser une audience de comparution de Blaise Compaoré.
Il indique qu’au cours de cette audience les avocats de Blaise Compaoré peuvent faire valoir plusieurs arguments, notamment l’immunité prévue par l’ancienne constitution, le caractère politique de la poursuite ( un caractère politique qui interdit toute extradition selon les conventions, ainsi que l’existence de la peine de mort), et bien entendu sa qualité de citoyen ivoirien.
Le dossier ne fait que commencer. Et il pour être plus d’ordre juridique que d’ordre diplomatique et politique. D’ailleurs aux dernières nouvelles, les autorités ivoiriennes n’ont pas encore été saisies du mandat d’arrêt international, à en croire le porte parole du gouvernement ivoirien. Selon des sources judiciaires citées par la presse , c’est depuis le 4 décembre 2015 dernier que les autorités ivoiriennes auraient été saisies du mandat d’arrêt international émis par la justice burkinabè.
Alice Ouédraogo
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