Depuis le grave incendie qui l’a ravagé en avril 1997, le marché central de Man construit en 1969, à la faveur de l’indépendance tournante et qui n’a pas encore été reconstruit, a connu près d’une dizaine d’incendies.
Il est 19 heures ce vendredi 8 janvier, quand un grand feu suivi d’éclatement de bombonnes de gaz se déclenche dans le côté est du marché central de Man. Le feu va rapidement évoluer, et cela, à la faveur de le harmattan pour atteindre une cinquantaine de commerce. Ce sont des boutiques, ateliers de couture, des magasins et autres étales de divers objets qui sont partis en fumée. Malgré les secours de certaines bonnes volontés, le pire n’a pu être évité à cause de l’éclatement des bombonnes de gaz et autres futs d’huile. Il a fallu en plus de ces secours, l’intervention des citernes de l’ONUCI et celles de l’aéroport de Man pour maitriser le feu aux environs de 23 heures.
Selon les renseignements recueillis sur place, le feu se serait déclenché à partir du magasin de Konaté Zié qui vend en plus de certains articles, des bombonnes de gaz. A cela s’ajoute la présence dans les environs, de deux vendeuses d’aloco. Ce qui fait que, les commerçants sinistrés accusent ceux-ci d’être à l’origine du feu qui a ravagé leurs commerces. Pour l’instant, l’on dénombre une cinquantaine de sinistrés qui ont perdu plusieurs millions dans cet incendie. A cela s’ajoute quelques blessés légers (secouristes).
C’est le lieu de rappeler ici la nécessité de la reconstruction du marché central de Man incendié depuis 1997. Puisque les commerçants n’ont pas un autre lieu où s’installer, ils se voient obligés de s’installer autour de ce marché moderne cuit à plus de 200°, et cela avec tous les risques liés. Et comme si cela ne suffisait pas, des incendies s’y multiplient d’années en année.
Doumbia Balla Moise
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