2015, une année se range inexorablement dans notre histoire récente, avec ses moments de joie, certes rares, et ses moments de peines et de douleurs qui furent le lot de nos compatriotes et de ceux et celles qui nous ont fait l’amitié de s’établir dans notre pays.
2016, une nouvelle année, frappe à la porte de notre vie nationale, nous ouvre la voie vers une nouvelle espérance, et vers la foi en un avenir que nous souhaitons meilleur, plein de bonheur, de joie, de paix et d’opportunités d’épanouissement pour chaque jeune Ivoirien et Ivoirienne, chaque famille ivoirienne et chaque habitant de notre beau pays.
Le Front Populaire Ivoirien (FPI) souhaite au peuple de Côte d’Ivoire, pour cette nouvelle année, l’essentiel des richesses dont tout peuple a besoin pour s’accomplir totalement : une bonne santé physique, morale et psychologique pour chaque membre de la communauté nationale ; la paix et la cohésion sociales que nous espérons, et derrière lesquelles tous nos efforts et nos appels tendent.
Aussi, comme l’exige la tradition de ces moments solennels où la classe politique dans sa diversité idéologique prend rendez-vous avec le Souverain, c’est-à-dire le Peuple, pour faire le bilan de ses actions, et critiquer au besoin l’action gouvernementale, pour des Partis de l’opposition réelle comme le nôtre, sommes-nous fondés à faire le bilan de l’action de cette gouvernance-ci.
Dans l’attente de la réalisation de ce bilan sectoriel, d’emblée nous pouvons dire que le bilan 2015, comme ceux des autres années de cette gouvernance Ouattara, est le pire que notre pays ait connu depuis son accession à la souveraineté internationale en tant qu’Etat indépendant. Ce constat rapide résulte de l’observation de l’impact de cette gouvernance et de ses effets sur la population ivoirienne.
Au plan économique, la Côte d’Ivoire est devenue une grande société multinationale gouvernée par les adeptes de ‘’l’ordre nouveau’’ qui dénient aux Etats-nations leur souveraineté et leur autonomie à gérer les affaires nationales. Les conséquences : malgré ‘’une prétendue croissance à deux chiffres’’ et le slogan trompeur d’une émergence arlésienne, la misère progresse et le désespoir gagne toutes les couches sociales de la Nation. L’insécurité, du fait de la présence de nombreuses milices et forces parallèles proches du régime – les dozos, les microbes, les supplétifs FRCI – est le lot des citoyens et des opérateurs économiques notamment ceux du secteur stratégique du cacao qui a vu nombre d’entre eux massacrés par des coupeurs de routes emportant des dizaines, voire des centaines de millions de nos francs destinés à l’achat des produits. La pression fiscale exercée par le pouvoir sur les entreprises créatrices de richesses a poussé beaucoup d’opérateurs nationaux ou non à fermer leurs entreprises. Celles de ces entreprises, qui résistent encore, ont été contraintes à procéder à des licenciements économiques massifs sans accompagnement de mesures sociales. Une telle situation en rajoute à la détresse des populations. Ces licenciements, du fait – pour certains – de l’application du concept anticonstitutionnel du rattrapage ethnique, ont entrainé une précarisation des conditions de vie de nos travailleurs. Parmi ces travailleurs licenciés, beaucoup en âge de travailler sont condamnés à rester chez eux où forcés à la retraite avant l’heure.
En ce qui concerne l’Etat de notre système judiciaire, l’un des trépieds essentiels de notre République, à côté du pouvoir Exécutif et Législatif, nous avons vécu et observé, avec amertume et désolation, son niveau d’inféodation au pouvoir Exécutif quand il s’est agi de dire le droit au cours des différentes affaires politiques, économiques, sociales, administratives, y compris même des problèmes liés à des conflits de chefferies villageoises portées devant lui. De tels faits ont irrémédiablement remis en cause l’instauration de l’Etat de droit acquis de haute lutte dans notre pays au terme de plusieurs décennies de lutte démocratique.
La déportation du Président Gbagbo Laurent à la Haye, restera dans l’histoire de notre pays comme le jour de honte, du grand malheur et celui de l’humiliation infligés à ce peuple ivoirien si fier, si généreux et si hospitalier. L’histoire, la nôtre qui sera écrite par les témoins sincères de ces jours de honte, de malheur et d’humiliation de l’an 2011, retiendra qu’il y eut des Ivoiriens pour participer au ‘’viol’’ politique et institutionnel de notre mère patrie, la Côte d’Ivoire. Cependant, au FPI, notre espoir demeure. Nous croyons, en effet, en la prochaine libération de notre leader, le Président Laurent Gbagbo. Cette croyance découle du constat que dans ce monde en pleine recomposition et en plein changement de paradigme, il y a, il y aura des justes pour prononcer et déclarer au monde l’innocence du Président Laurent Gbagbo. Car il est le salut de son peuple et le chainon manquant de la vraie réconciliation en Côte d’Ivoire.
Nous avons foi. Nous gardons espoir. En effet, le procès du Président Laurent Gbagbo, qui s’ouvre le 28 janvier 2016 est le procès de tous les espoirs, pour le peuple de Côte d’Ivoire, pour l’Afrique et pour le Monde. L’espoir est d’autant plus permis quand l’on sait les différents développements liés à son dossier avec, entre autres, la toute récente démission d’un juge et les graves révélations et implications dans la gestion du « coup d’Etat le plus bête du monde » survenu au Burkina Faso.
Nous n’oublierons pas celles et ceux de nos camarades, des Ivoiriens de toutes les régions de notre pays, dont le seul et unique tort fut d’avoir défendu les Institutions de la République agressée. Nous pensons à nos Camarades, Simone Ehivet Gbagbo, 2ième Vice-présidente de notre parti, aux Vice-présidents, Assoa Adou et Lida Kouassi, au Président du Comité de Contrôle, Hubert Oulaye, au Secrétaire Général Adjoint, Koua Justin, au Secrétaire National de la Jeunesse du FPI (JFPI), Nestor Dahi, aux membres des Instances et aux militantes et militants de base du parti, aux civils et militaires, tous arbitrairement embastillés depuis le dénouement tragique de la crise post-électorale d’avril 2011. Nous pensons à nos camarades en exil, éparpillés à travers le monde, loin de leur mère Patrie, nonobstant les dispositions pertinentes de notre Loi Fondamentale qui interdisent l’exil de tout national ivoirien.
Que chacun sache, qu’il ne saurait y avoir de réconciliation dans ce pays sans la libération de tous nos camarades qui sont détenus arbitrairement et le retour sécurisé des exilés. Le nombre de prisonniers politiques ou d’opinion est évalué au jour d’aujourd’hui à 599. Il convient de faire des précisions sur ce chiffre. En effet, 228 de ce total de 599 prisonniers arrêtés par le pouvoir et sous mandats de dépôt ont disparu des radars pénitenciers du pouvoir. La libération récente de 70 du total de ces prisonniers donne encore à constater qu’ils sont 529 qui croupissent dans les sous-sols de la république. En ce qui concerne ce dossier, qui nous préoccupe au plus haut, une liste exhaustive sera portée à l’attention de l’opinion nationale et internationale dans les jours à venir.
Le sens de la lutte que nous avons engagée dans ce pays, c’est pour l’avènement d’une société de justice et de liberté garantie par un contrat social respecté par tous les acteurs, y compris et en premier lieu par l’exécutif.
Au plan interne, le Congrès historique de Mama, le 30 avril 2015, a procédé avec succès au recentrage idéologique du parti avec le plébiscite du Président Gbagbo Laurent à la tête de son Parti, le FPI. Ce Congrès a réaffirmé la primauté de nos textes, et leur interprétation dans l’esprit et dans lettre, sur la gestion des contradictions au sein de notre parti, et a pris des décisions irrévocables et salutaires pour ce parti, envers tous ceux et toutes celles qui ont voulu caporaliser et aliéner ce parti au pouvoir actuel. Il ne se pose plus de problème de leadership au sein du FPI, sauf pour ceux et celles qui se sont inscrits dans la logique d’une collaboration avec ce pouvoir liberticide, qui s’est révélé bourreau du peuple ivoirien.
Peuple de Côte d’Ivoire, démocrates Ivoiriens, syndicalistes de notre pays, Camarades militantes et militants du FPI, le dernier trimestre de l’année électorale 2015 a montré, s’il en est encore besoin, votre adhésion aux idéaux de notre grand parti de gouvernement, le Front Populaire Ivoirien (FPI). En effet à l’appel de ce parti, de ses alliés politiques et des forces sociales démocratiques, à ne pas prendre part à cette mascarade électorale inique, vous avez répondu, avec éloquence, à l’arrogance et à l’autisme de ceux et celles qui voulaient consacrer le recul démocratique humiliant dans notre pays en organisant une élection présidentielle taillée sur mesure pour un pouvoir qui s’est permis le luxe de choisir son opposition. Par un taux de participation ‘’désertique’’ de 11,33%, et subséquemment une abstention historique record de 88,77% des citoyens en âge de voter, vous avez montré votre désintérêt total de ces élections scélérates. Le message que vous avez envoyé Urbi et Orbi, à la Cité et au Monde est on ne peut plus clair : vous avez révélé par cette abstention record le vrai vainqueur des élections de 2010. Les conséquences politiques et sociales, pour ce pouvoir, d’une telle déconvenue sont incalculables et posent de façon dramatique la problématique de la légitimité et de la légalité d’un tel pouvoir.
Peuple de Côte d’Ivoire, démocrates et syndicalistes Ivoiriens, celles et ceux qui nous ont fait l’amitié de s’établir en toute confiance dans notre pays, Camarades militantes et militants du FPI, nous devons de nouveau nous mobiliser pour remettre le cœur à l’ouvrage en vue d’arracher définitivement notre liberté et notre souveraineté. Dans cette lutte, le FPI qui s’est restructuré à Mama en remettant le parti à son Fondateur, Le Président Laurent Gbagbo, voudrait, en ce début d’année 2016, vous assurer que, hautement conscient de ses responsabilités historiques, il n’abandonnera jamais sa posture de combat pour faire de notre pays un Etat moderne, démocratique, souverain, prospère, solidaire et accueillant. Il prendra, il a déjà pris la tête de ce nouveau défi pour gagner le combat de la souveraineté. Le FPI ne trahira pas ses idéaux et ses Convictions. Le Front Populaire Ivoirien ne trahira pas le peuple de Côte d’Ivoire et la Nation ivoirienne. Il combattra avec vous et pour vous, afin que s’instaure un Etat de droit dans tous ses différents aspects dans ce pays. Ce combat le FPI va le mener sans pause ni reniement, guider en cela par son idéal d’édification d’une Côte d’Ivoire juste, libre, démocratique, indépendante et souveraine.
BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2016 A TOUS ET A TOUTES
DIEU BENISSE NOTRE PAYS LA CÔTE D’IVOIRE ET SES HABITANTS
Pour le Front Populaire Ivoirien
Le Président délégué par Intérim
ETTIEN Amoikon Henri
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