Le Président de Liberté et Démocratie pour la République (LIDER, opposition) Mamadou Koulibaly a estimé, vendredi, que « la Côte d’Ivoire n’avait pas besoin de grâce présidentielle, mais d’un Etat de droit ».
« Cette libération n’est pas la justice, mais la suite d’une vengeance car après la crise postélectorale de 2010-2011, seul un camp (celui opposé à Ouattara) a été accusé, poursuivi et emprisonné pour un oui ou pour un non », déplore le président de LIDER dans une interview accordée à APA.
M. Koulibaly s’est toutefois félicité de cette décision qui selon lui, est un retour à la vérité de Ouattara après avoir nié l’existence de prisonniers politiques.
« Je me félicite de cette décision car après avoir nié pendant cinq ans l’existence de prisonniers politiques dans son pays, on peut se demander d’où Ouattara sortira ces 3100 qu’il libère à l’occasion de cette grâce », ajoute M. Koulibaly, relevant une « contradiction mensongère », désormais « résolue « .
Le Chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a annoncé, jeudi soir, dans son message de nouvel an, une grâce présidentielle pour 3100 détenus de la crise postélectorale.
« (…) Cette décision permettra à des milliers de détenus de recouvrer immédiatement la liberté et à d’autres de voir leur peine réduite. Il s’agit au total de 3.100 personnes. (…) J’invite donc tous mes concitoyens à saisir cette nouvelle opportunité en vue d’un rassemblement de la nation et de la consolidation de la paix « , a conclu Alassane Ouattara.
Cette décision intervient alors que le procès conjoint de Laurent Gbagbo détenu depuis fin novembre 2011 à la Haye et son ex-ministre de la jeunesse Charles Blé Goudé, s’ouvre le 28 janvier prochain devant la Cour pénale internationale (CPI).
MC/ls/APA
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