Dans son traditionnel discours à la nation à la veille du Nouvel an, le chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara a annoncé avoir accordé des grâces présidentielles pour 3100 prisonniers. Une mesure pas très explicite quant au profil des personnes concernées selon Désirée Douati, présidente de l’Association des femmes et familles de détenus d’opinion de Côte d’Ivoire.
« Déjà il n’y a pas 3 100 détenus d’opinion, il y en a environ 500 », précise à RFI Désirée Douati. Selon la présidente de l’Association des femmes et familles de détenus d’opinion de Côte d’Ivoire, « les détenus d’opinion seront certainement concernés, ainsi que les personnes du droit commun ».
« Mais lorsqu’on parle de ‘grâce’, généralement c’est pour les personnes qui ont été condamnées » poursuit Désirée Douati qui estime à environ cinquante personnes, voire un peu plus, le nombre de celles « qui ont été condamnées lors d’un procès ou par défaut ».
Simone Gbagbo concernée ?
« Donc cette grâce-là concerne Simone Gbagbo parce que c’est elle qui a été condamnée, avec elle plus de vingt personnes. Après, le message du président n’a pas été vraiment explicite. En même temps, nous avons espoir, puisqu’il n’y a pas eu de réconciliation et de cohésion ».
Le processus de réconciliation touche normalement « les personnes détenues pour opinion ou supposées opinion » conclut Désirée Douati qui espère qu’à partir ce lundi il y a aura plus d’informations sur l’identité des personnes « qui sont, oui ou non, concernées par le message du chef de l’Etat ».
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