L’émotion était indescriptible à Bondoukou, précisément à Soko, au post-douanier.
Il était exactement 10 heures temps local, lorsque le cortège de Sa Majesté Dagbolo Saye 1er, Roi du peuple Koulango, franchit la frontière ivoirienne en provenance du Ghana, où il était en exile depuis 2011.
Pleurs, sanglots et larmes de joie, sons de tambour, embrassades, danses, visages tantôt graves, tantôt détendus…
En l’espace de quelques instants, le roi est envahi par une foule, qui exprime le besoin de le soulever. Mais stoppées par le poids de la tradition qui interdit de soulever un roi.
Cordon de sécurité mis à rude épreuve. Chants, danses aux pas significatifs et gestuelle bien maîtrisée. Voilà le décor, qui a amené un douanier à comprendre qu’un « Otoumifouo » (un dignitaire de haut rang en Ashanti) est là, en chair et en os.
Après un bref cérémonial, le cortège grossissant de plus en plus par la masse humaine venue de différents horizon s’ébranle en direction de Laoudiba, via la ville de Bondoukou où l’attend également la population venue de tous les villages Koulango afin de communier avec leur élu, selon les rites traditionnels.
Nous y reviendrons.
Une correspondance particulière.
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