Le CRI-Panafricain exige de M. Ouattara l’extradition de M. Blaise Compaoré au Burkina-faso
Scandales des écoutes téléphoniques, mandat d’amener de La juge d’instruction française Sabine Khéris contre M. Guillaume Soro, Mandat d’arrêt international contre M. Blaise Compaoré, arrestation à Paris de l’un des agresseurs de M. Johny Patcheko
Déclaration du CRI-Panafricain
Juste quelques mois après les élections présidentielles, l’actualité politique ivoirienne interpelle plus d’un interlocuteur sur une vive succession d’évènements ternissant l’image de la Côte d’Ivoire tant au plan national qu’international.
D’abord, nous avons tous été ahuri par le fameux scandale des écoutes téléphoniques survenu il y a de cela quelques semaines. Ledit sujet des écoutes téléphoniques mettait en relation M. Soro Guillaume (Président de l’assemblée nationale de Côte d’Ivoire) avec L’ex-ministre Burkinabé Djibril Bassolé. Au regard de ce que révèle ces écoutes, M. Soro Guillaume serait un complice direct dans l’action de déstabilisation du Burkina Faso. L’on se souvient encore très fraichement du virage du Coup d’Etat avorté du général de l’armée Burkinabé Gilbert Diendéré.
Ensuite, début décembre c’est encore le même président du parlement ivoirien qui a échappé d’un cheveu à une arrestation en territoire français. En effet, 17 agents des forces de l’ordre avaient investi le domicile Parisien de M. Guillaume Soro tentant de le conduire manu militari devant la justice française. L’on a pu comprendre par la suite que ce dernier était en effet visé par un mandat d’amener délivré par la juge d’instruction française Sabine Khéris. Celui-ci refusant depuis de longs mois de répondre à plusieurs convocations pour plainte l’opposant au fils de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo. La juge d’instruction n’a eu d’autres choix que cette procédure. Au final, la deuxième personnalité de la Côte d’Ivoire sera secouru par son mentor le Chef de l’Etat qui lui a délivré un ordre de mission anti daté pour permettre à ce dernier de rentrer en Côte d’Ivoire avant même la fin de la mission, COP 21.
Enfin, loin des scandales ‘’Soro’’, c’est aujourd’hui le Burkina-Faso qui a pris ses responsabilités devant le monde entier et devant l’histoire en émettant un mandat d’arrêt international contre l’ex-président burkinabé Blaise Compaoré. Celui-ci doit répondre devant la justice burkinabé. Il est inculpé d’assassinat, d’attentat et de recel de cadavre. Nous tenons à rappeler que l’ex-chef d’Etat burkinabé est installé à Abidjan depuis la chute de son régime, et y vit paisiblement sous la protection du régime Ouattara et sous le contribuable ivoirien.
Au même moment nous apprenons aussi l’arrestation en région parisienne d’un certain Taliban Choco, l’un des agresseurs du jeune patriote cyber activiste Johny Patcheko pro-Gbagbo. Ce qui nous amène à confirmer la thèse selon laquelle tout se paye sur cette terre et que nul n’est au-dessus de la loi. Par cette arrestation, le CRI-Panafricain salut le combat de tous les cybers activistes pro-Gbagbo et en particulier celui de M. Johny Patcheko.
En réaction à tous ces évènements, le CRI-Panafricain exige d’abord à l’Etat de Côte d’Ivoire que la lumière soit faite sur l’affaire des écoutes téléphoniques. Il faut que l’Etat de Côte d’Ivoire éclaire les différentes opinions sur la question afin que les responsabilités soient situées. Dans cette affaire c’est la deuxième personnalité de notre pays qui se trouve au cœur de ce scandale. Alors, s’il s’agit bien de la voix de M. Guillaume Soro dans les enregistrements, le CRI-Panafricain exige sans délai que celui-ci rende sa démission immédiate.
Sur l’affaire du mandat d’amener de la juge d’instruction française Sabine Khéris, le CRI-Panafricain exige que le président de l’assemblée nationale ivoirienne se fasse entendre en répondant à la convocation de la justice, afin de prouver son innocence aux yeux de tous. Sa crédibilité en tant que deuxième personnalité du pays y est en jeu. La Côte d’Ivoire ne saurait héberger au sein de son parlement un personnage dont la crédibilité est mise à l’épreuve.
L’épisode Blaise Compaoré n’est qu’a ses prémices. A l’orée de l’ouverture du très prochain procès du président Laurent Gbagbo, nous rappelons que Blaise Compaoré n’est pas cité que dans des faits sordides au Burkina Faso. La Côte d’Ivoire a une histoire avec ce déstabilisateur de la sous-région Ouest africaine. Sous son régime, la Burkina Faso a été mainte fois cité comme étant la base arrière de la rébellion dirigée par M. Soro Guillaume qui a déstabilisé la Côte d’Ivoire de 2002 à 2011. Il est donc impliqué dans les atrocités qu’a connues la Côte d’Ivoire pendant 10 ans. La rébellion ivoirienne dont il a été l’hébergeur est arrivée à ses fins le 11 avril 1011. C’est ce qui justifie son exil en Côte d’Ivoire depuis la chute de son régime.
Le CRI-Panafricain exige donc que M. Blaise Compaoré soit mis à la disposition de la justice de son pays afin qu’il soit entendu dans l’affaire « Thomas Sankara », mais aussi qu’il soit entendu par la justice internationale dans l’affaire « la rébellion contre Laurent Gbagbo ».
Le CRI-Panafricain encourage et félicite les nouvelles autorités burkinabés pour cette noble décision courageuse prise afin de faire comparaitre M. Blaise Compaoré devant les tribunaux burkinabés.
Le CRI-Panafricain déplore et condamne avec la dernière énergie la présence de M. Blaise Compaoré en terre ivoirienne alors qu’il est frappé par un mandat d’arrêt international. La Côte d’Ivoire ne saurait être une terre d’asile d’ex chefs d’Etat dictateurs et Voyous.
Le CRI-Panafricain exige que le président Alassane Ouattara et son gouvernement facilitent le travail de la justice burkinabé en livrant M. Blaise Compaoré afin qu’il réponde des accusations dont il fait l’objet de poursuite.
Le CRI-Panafricain invite enfin tous les démocrates de Côte d’Ivoire à rester mobilisé autour du procès du président Laurent Gbagbo qui s’ouvrira le 28 janvier prochain à la Haye, car très bientôt il fera jour !
Dieu bénisse la Côte d’Ivoire.
Abel NAKI, président-fondateur du CRI-Panafricain
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