Par Edwige Fiendé
Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro, visé par une procédure de la justice française et accusé d’être impliqué dans le coup d’Etat de septembre au Burkina Faso, a annoncé mardi d’autres « coups en préparation pour (l’) attaquer », à une rencontre avec des chefs traditionnels.
« Il y a encore d’autres coups qui viennent, des coups sont en préparation pour m’attaquer », a indiqué M. Soro face aux chefs traditionnels de Niablé (Est ivoirien), annonçant une visite dans leur localité pour « compléter » la cérémonie de « purification » qui s’est tenue mardi à l’Assemblée nationale, afin qu’elle se « retourne contre la juge qui a tenté de (l)’arrêter » en France.
En visite en France, Guillaume Soro avait fait l’objet d’un mandat d’amener dans le cadre d’une plainte déposée en 2012 par Michel Gbagbo, le fils franco-ivoirien de l’ex-président Laurent Gbagbo, pour « enlèvement, séquestration et traitement dégradant et inhumain ».
« Aucun juge ne peut arrêter un député, sauf cas de flagrant délit », a expliqué le président de l’Assemblée nationale pour qui la juge d’instruction parisienne Sabine Khéris « a abusé de son autorité ».
« En politique, il n’y a jamais de fin de carrière, il y a des hauts et des bas, on m’a rendu plus fort et déterminé », a-t-il poursuivi.
Outre cette affaire, M. Soro est également accusé d’être impliqué dans la tentative de coup d’Etat au Burkina, après la diffusion d’un enregistrement sonore présenté comme une conversation téléphonique entre lui et l’ex-ministre burkinabè des Affaires étrangères Djibril Bassolé discutant des moyens d’éviter l’échec du putsch du Général Gilbert Diendéré.
EFI.
Les commentaires sont fermés.