Soro Guillaume peut faire la fine bouche une fois revenu à Abidjan, il peut se convaincre lui-même qu’il est brave et continuer de nier l’évidence sur le fait qu’il est trempé jusqu’au coup dans le coup d’état de Diendéré Gilbert au Burkina Faso, mais il ne peut pas cacher à tout le monde le fait que les relations entre Alassane Ouattara et lui sont très mauvaises. Dans l’histoire de la Côte d’Ivoire, c’est la première fois qu’un conseil des ministres est exceptionnellement programmé un vendredi, à la date programmée pour la clôture de la session parlementaire de l’année. Et comme il fallait s’y attendre, le président Ouattara n’a autorisé aucun membre du gouvernement, même pas le ministre en charge des Institutions de la république à assister à cette session parlementaire, qui a pourtant longtemps été annoncée par Soro Guillaume.
Ordinairement, c’est le premier ministre qui conduit la délégation gouvernementale, mais cette fois-ci aucun ministre n’était présent et quand on prend le discours lu à la télé par Soro Guillaume, on sent son mal être puisqu’il essaye de citer individuellement ceux qui sont présents.
L’on me répondra que c’est parce que le conseil des ministres n’a pas pu se tenir mercredi, du fait de l’absence d’Alassane Ouattara du pays.
Cela confirme encore la crise entre les deux hommes. Car ordinairement le chef de l’Etat fait un aller-retour, pour les sommets de la Cedeao. On aurait dit qu’il a fait exprès cette fois-ci. On me dira que c’est parce qu’il devrait inaugurer Carrefour à 16h. je répondrai que les conseils se déroulent généralement entre 10h et midi. Pourquoi cette fois-ci, le conseil a été calé exactement à 10h, au même moment que la session parlementaire ? Les uns et les autres vont beau épiloguer et nier l’évidence même, le fait que Soro se soit mêlé à une histoire interne au Burkina Faso va affecter pendant longtemps encore ses relations avec Alassane Ouattara. Nos sources indiquent que le président n’avait pas apprécié les assassinats de IB et de Désiré Tagro et que les enregistrements sonores l’ont convaincu que Soro et ses anciens chefs de guerre lui ont fait de faux rapports sur la mort de ces deux hommes. Il se raconte que n’eut-été l’intervention personnelle du président Ouattara, le général Dogbo Blé aurait subi le même sort, puisqu’il avait été sorti de l’hôtel du Golf, nuitamment, par des rebelles.
Quant à Michel Gbagbo, il se raconte que c’est Hamed Bakayoko qui lui a évité de graves séquelles.
Ariel Nangui
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