«Il est une grave menace pour le pays et pour les hommes politiques»
Pascal Affi N’Guessan, se prononçant au cours d’une conférence de presse, ce mercredi 16 décembre au QG de campagne du Front populaire ivoirien (FPI), à la Riviera Attoban, sur l’affaire des écoutes téléphoniques entre Guillaume Soro et le ministre burkinabé Bassolé, a conclu que le président de l’Assemblée nationale est « une grave menace pour la classe politique nationale ».
L’affaire des écoutes téléphoniques entre le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, et l’ex-ministre burkinabé de la sécurité, Bassolé, était l’un des points majeurs de la conférence de presse que Pascal Affi N’Guessan a animée, ce mercredi 16 décembre, au QG de campagne du Front populaire ivoirien (FPI) à la Riviera Attoban à Abidjan. Pour Pascal Affi N’Guessan, outre la question de l’authenticité de la bande sonore qui ne se pose plus avec la sortie du Premier ministre de la transition burkinabé Zida et pour qui « connait le timbre vocal » de la personnalité politique ivoirienne, « la seule surprise réside dans le fait que Guillaume Soro persiste dans l’usage de la violence comme mode d’expression politique même devenu président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire et surtout qu’on parle de réconciliation nationale. » Une situation qui, selon le conférencier, fait planer le danger sur le pays et sur toute la classe politique nationale. « Il constitue une grave menace pour le pays et pour les hommes politiques ivoiriens » a craint Pascal Affi N’Guessan. « Une menace » qui planera, a-t-il ajouté, « tant qu’il aura des pouvoirs dans l’appareil d’Etat ivoirien ». C’est pourquoi, le candidat malheureux à la dernière présidentielle a préconisé que Guillaume Soro démissionne de son poste de président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. Car, selon lui, les agissements de Guillaume Soro « n’honore pas le pays, entache la crédibilité de la Côte d’Ivoire, une honte ». Pascal Affi N’Guessan a poursuivi pour demander à Guillaume Soro « de se mettre en congé de la République » jusqu’à ce que cette affaire soit tirée au clair. Une affaire pour laquelle, le FPI tendance Pascal Affi N’Guessan a saisi le procureur de la République et demande une audience avec le chef de l’Etat. En attendant la suite de cette affaire qui défraie la chronique politique ivoirienne, le conférencier a noté la « discrétion » de Guillaume Soro et « le silence » de Ouattara qui, selon lui, « témoignent de la véracité de la bande sonore » mettant en cause le président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire. Pascal Affi N’Guessan s’est, par ailleurs, prononcé sur la crise au sein de sa formation politique et le débat du parti unifié qui tarde à se faire jour au niveau du Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Relativement au parti unifié que « c’est la nature des partis politiques en Afrique quand l’alternance pointe à l’horizon. » Quant à la crise au FPI, certes il n’y voit aucun drame, mais selon lui, « il faut sortir des émotions et des considérations enfantines » pour aller de l’avant.
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