Et pendant ce temps…
Et pendant ce temps, les ordures repoussent à certains grands carrefours d’Abidjan, en même temps que les grandes affiches publicitaires de la très sérieuse Agence nationale de salubrité urbaine (Anasur). Sur celles-ci, plantées pour certaines et étonnamment au beau milieu de détritus, on peut lire : « Pardon, arrêtons ça ! », flanqué d’une terrifiante image de dépotoir débordant de sacs poubelles. Sérieusement, c’est à l’Anasur d’arrêter ça. Abidjan est sale parce que les ordures ne sont pas ramassées, pas parce qu’un tondu et deux pelés jettent des sachets d’eau et des épis de maïs braisés, dans les rues. Il serait peut-être judicieux d’utiliser l’argent des affiches, pour payer des ramasseurs d’ordures, plutôt qu’à rétribuer des publicitaires. Simple avis d’« Ivoirien nouveau » !
André Silver Konan
Journaliste-écrivain
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