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Lu pour vous
Gbagbo, au pouvoir, était un villageois de Mama qui mangeait avec les doigts et ne connaissait pas le gratin de la finance mondialisée, SOIT. Mais sous lui, qui ne comprenait, dit-on, rien à l’économie, et dans un contexte de guerre civile (oui ! oui !), les entreprises publiques ivoiriennes s’étaient pour certaines redressées. La CAA, promise au démantèlement, était devenue une vraie banque, la BNI, avec un riche réseau d’agences. La PETROCI avait accru son patrimoine, se lançant dans les stations-services et investissant dans des puits pétroliers. La SIR avait profité de la diplomatie pétrolière avec les « comrades » angolais pour éviter la banqueroute qu’on lui prédisait en 1999. Sous le « grand économiste que le monde nous envie », la PETROCI se noie et vend une partie de son patrimoine aux bons petits de Sassou (à qui le brave tchè doit…), la SOTRA s’enrhume, la Caisse d’épargne prend l’eau, la BFA est liquidée, les parts de l’Etat dans la SIB sont bradées dans la plus grande opacité, la SIR n’a pas le moral. Bizarre, non ? Nous vivons dans une grande hallucination appelée « émergence ». (Théophile Kouamouo)
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