Côte-d’Ivoire coup d’Etat au Burkina – Au moins 160 millions Fcfa venus d’Abidjan de qui ?

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Pour financer le Coup d’État de Gilbert Diendéré au Burkina Faso, 160 millions CFA sont venus de Côte d’Ivoire, d’après le rapport de la commission d’enquête chargée d’identifier les responsabilités internes et externes dans la forfaiture contre les autorités de la transition.

Coup d’État au Burkina: le nom de Soro Guillaume absent du rapport

Il y a quelques temps, une bande-son toujours en cours d’authentification, mettait en cause Soro dans le putsch manqué au Burkina Faso. Sur celle-ci, un homme censé être le président de l’Assemblée nationale ivoirienne donnait des instructions pour éviter l’échec de la tentative de Coup d’État qui était en cours au Burkina Faso. Il promettait également un soutien financier et demandait à être visité par des intermédiaires pour la récupération des fonds.

Cette fuite qui serait un élément du dossier à charge contre Soro voit son initiative confirmée par le rapport de 34 pages remis par la commission d’enquête chargée de situer la responsabilité de chaque partie prenante au Coup d’État échoué de Gilbert Diendéré. Comme le promettait la voix supposée de Soro Guillaume dans l’enregistrement, Djibril Bassolé aurait bien reçu des fonds en provenance de Côte d’Ivoire pour financer «la résistance des militaires du Régiment de sécurité présidentiel [RSP]», selon la Lettre du continent.

Qui a donné les 160 millions F CFA ?

La commission d’enquête a identifié 160 millions F CFA comme étant le total de l’argent venu d’Abidjan pour financer cette déstabilisation du Burkina Faso. Toutefois, elle ne mentionne pas le nom du PAN ivoirien dans son rapport. Gilbert Diendéré refuse de préciser de qui venaient «ces fonds », d’après ce rapport. Djibril Bassolé, l’interlocuteur de l’homme qui serait Guillaume Soro dans l’enregistrement est déclaré financier de cette opération.

L’ex-ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré, présentement emprisonné à Ouagadougou, est déclaré responsable de la « connexion avec des forces étrangères ». Toujours selon ce rapport, Fatimata Diawara et d’autres personnalités « sont entrés en contact avec des officiers supérieurs de l’armée de Côte d’Ivoire pour soutenir le Général de Brigade Gilbert Diendéré.»

C’est plus de 127 personnes qui ont été auditionnées par la commission présidée par Simplice Poda, qui a remis son rapport au Premier ministre Isaac Zida le 20 novembre dernier.

Dans le rapport, il est marqué « Certes, la hiérarchie militaire dès la nuit du 16 au 17 septembre 2015 a opposé au Général de Brigade Gilbert DIENDERE un refus catégorique d’assumer le coup d’État, mais elle a fait preuve d’ambivalence aux premières heures en n’agissant pas contre la tentative de coup d’État…»

Gilbert DIENDERE est le principal commanditaire du putsch manqué, selon ce rapport. Il aurait planifié le « coup d’État avant le 16 septembre 2015 » après avoir « donné l’ordre le 15 septembre 2015 d’arrêter lors du Conseil des ministres du 16 septembre le Président du Faso, le Premier ministre et les membres du Gouvernement… »

Les exécutants du Coup d’État au Burkina Faso

Le colonel Deka Mahamady, Lieutenant Koné Daouda Begnon II et leurs éléments sont désignés comme étant les responsables de la mise à sac de la Radio Savane FM : menace sur agent et assassinat d’un manifestant à côté de Central Hôtel.

Des complices civils du putsch

Dans ce rapport, on y découvre sur la liste des complices civiles le nom d’Herman Yameogo, fils aîné de Maurice Yaméogo, premier président du Burkina Faso de 1959 à 1966, décédé à 71 ans le 15 septembre 1993, au Burkina Faso.

Avec Koné Léonce, Tapsoba Achille Marie Joseph, Diawara Fatimata Thérèse et Sawadogo Salifou auraient pris fait et cause pour le putsch. Ils ont mobilisé leurs militants pour soutenir le coup d’Etat et ont reçu le sac de voyage contenant de l’argent, venu de la Côte d’Ivoire.

Source: afrique-sur7.fr

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