Affaires écoutes téléphoniques
Empêtré dans le scandale des écoutes téléphoniques, le chef du parlement ivoirien s’agrippe à tout pour reprendre du poil de la bête. Jeudi dernier, il a aligné des audiences avec des chefs traditionnels venus du centre ouest, précisément de Gnagbodougnoa, de Gnaliépa (sous-préfecture de Ouragahio) et de Daloa. Avec ses hôtes, Soro a abordé des questions liées à ses visites dans ces localités. Une façon de dire qu’il entretient ses liens avec le pays profond. Mais personne n’est dupe. Soro qui est en difficulté au sein du Rdr est en campagne de communication pour se dédouaner du scandale dans lequel il s’embourbe au fil du temps. Et le fait d’avoir avec lui les chefs traditionnels, constitue pour lui une bouée de sauvetage. Avec les chefs bété, il a donné des répliques à ses détracteurs en déclarant qu’il est d’une sérénité inébranlable. Mais là où Soro fait fausse route, c’est lorsqu’il déclare devant les chefs de Gnaliépa que c’est le Fpi qui l’attaque aujourd’hui. Une sorte de victimisation dans laquelle il se sert des parents de Gbagbo comme bouclier de protection. Comme l’avait fait Alassane Ouattara de passage dans la région du Goh quand ses lieutenants amenaient les chefs traditionnels à condamner Laurent Gbagbo qui aurait, selon eux, cassé le canari.
Soro pourra-t-il réussir son opération de charme ? L’affaire est si grave qu’elle dépasse le cadre des chefs traditionnels qui se donnent souvent en spectacle dans des affaires qui ne les concernent pas.
Connectionivoirienne.net
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