Côte d’Ivoire: La polémique autour du prix des tarifs de bus et de taxis

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Par RFI

En Côte d’Ivoire, les usagers des transports en commun, bus et taxis, se plaignent de ne pas voir le coût de leur trajet baisser avec le prix du carburant.

Depuis plus d’un an, la baisse du prix des carburants est régulière en Côte d’Ivoire, en adéquation avec la chute du cours de baril de brut. Mais les associations de consommateurs se plaignent de ne pas voir les taxis ou les bus appliquer cette baisse au niveau des tarifs des transports.

Les fédérations de consommateurs et les usagers des transports ne cessent de se plaindre. Malgré la chute du prix du litre de carburant, il n’y a pas de baisse du prix de leurs trajets.

Une requête que dit entendre Ranié Bah Koné, représentante du Conseil national de la lutte contre la vie chère (CNLVC) au nom du ministère du Commerce. « L’année dernière, en août 2014, on était à 615 francs à la pompe pour le litre de gasoil. Aujourd’hui, on est à 570, soit une baisse de 45 francs. Pour le super on est passé de 655 francs à 620 francs, soit une baisse de près 18%. Donc il ne s’agit pas de mettre à mal le travail des transporteurs mais de les amener à plus de responsabilité et à avoir un comportement responsable, citoyen. »

Les transporteurs ivoiriens ne joueraient pas le jeu de la baisse des prix dans leur coût de revient ? Pour Adama Touré, président de la Coordination nationale des gares routières de Côte d’Ivoire, les choses ne sont pas si simples.

« Je ne suis pas d’accord que nous, nous ne baissons pas, rétorque-t-il. Pourquoi ? Parce que, par derrière, vous savez que les pétroliers font ? Quand le l’Etat demande de baisser le coût du gasoil, automatiquement, les consommables montent. L’huile de moteur est passée aujourd’hui à 10 000 et à 11 000 francs. Donc le ministère de Commerce ne sert absolument à rien ! Qui nous protège nous, les opérateurs économiques ? On est livrés à nous-mêmes. »

Usagers et transporteurs, chacun appelle donc à un meilleur contrôle des prix. Mais apparemment personne ne se réunit pour s’accorder sur la mode opératoire. Les transporteurs suggèrent le retour, comme en 2011, d’un Comité de fixation du prix des produits pétroliers qui adapteraient le coût de la vie au cours du baril.

Par RFI

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