En Côte d’Ivoire le gouvernement fixe le renouvellement de la licence télécom à 100 milliards Fcfa

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(Agence Ecofin) – Au cours d’une audience accordée le 13 novembre 2015 au directeur général d’Orange, MTN et Moov, le ministre des technologies de l’information et de la communication, Bruno Nabagne Koné (photo), a annoncé que le renouvellement de leurs licences télécom globales- celle qui leur donne le droit de commercialiser tout type de technologie mobile- leur coûtera 100 milliards Fcfa (163 millions de dollars). La nouvelle licence aura une durée de validité de 15 ans, contrairement à l’ancienne qui courait sur 20 ans pour un montant de 40 milliards Fcfa (65 millions de dollars). Elle est payable entièrement pour pouvoir continuer à accéder au marché.

Orange qui a acquis sa licence télécom dans le pays en 1996 doit la renouveler l’année prochaine. Idem pour MTN qui est entré sur le marché ivoirien en 2005, mais qui a racheté pour cela la licence de Loteny Telecom, en exploitation depuis 1996. Pour Moov d’Etisalat qui a lancé ses activités dans le pays en 2006, après l’acquisition d’une participation majoritaire dans Atlantique Telecom, il lui reste encore beaucoup de temps avant de procéder à cette opération.

Cependant, les opérateurs télécoms ont jugé le tarif de renouvellement de leur licence télécom trop cher et ont demandé au gouvernement de le revoir à la baisse. D’après eux, leurs charges sont déjà trop lourdes avec les investissements qu’ils doivent réaliser sans cesse pour améliorer la couverture réseau et la qualité des services. Requête rejetée par le gouvernement qui estime qu’ils ont une grande marge de manœuvre pour amortir leurs investissements et réaliser des profits conséquents au regard du potentiel financier du marché national.

Les petits opérateurs Comium CI, GreenN et Café Mobile, débiteurs envers le gouvernement de plusieurs milliards de Fcfa en taxes diverses n’ont pas été invités chez Bruno Nabagne Koné. Depuis le 02 avril 2015, ils connaissent le sort qui leur est réservé. Ils doivent fusionner pour former une seule entité ou alors ils seront mis hors du marché. Le gouvernement qui ne veut plus de petits opérateurs sans grandes capacités financières et de faible qualité de service, a déjà lancé un appel à manifestation d’intérêt pour une quatrième licence mobile dans le pays. Les postulants devront avoir une notoriété avérée dans le secteur des télécommunications.

Muriel Edjo

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