Par Patrice Allégbé
Les taxis banalisés ont de nouveau été interdits lundi de stationner sur les trottoirs à Cocody, une commune huppée à l’Est d’Abidjan, à la suite d’une dispute entre syndicats rivaux.
« Monsieur, on ne gare plus ici », a lancé un agent de la police à l’endroit d’un chauffeur, demandant aux taxis banalisés stationnés en bordure de chaussée de libérer tout le trottoir.
Sommés de quitter le trottoir dans le sens inverse allant du « Carrefour la vie » jusqu’aux quartier des II Plateaux, les chauffeurs se sont dispersés, embarquant discrètement quelques clients.
En mai, la mairie de Cocody avait interdit les taxis banalisés, communément appelés « woro-woro », d’exercer dans la commune, à la suite de violents affrontements entre syndicats rivaux.
Malgré l’arrêté du maire, les taxis banalisés sont toujours actifs sur plusieurs lignes à Cocody, desservant quasiment toutes les communes d’Abidjan, la capitale économique ivoirienne.
« Il s’agit d’une affaire entre syndicats », a indiqué un chauffeur, rapportant que cette nouvelle situation est survenue après que les syndicats sur le terrain ont demandé à avoir 50% des encaissements dans les gares.
Les syndicats, qui touchaient 30% des recettes des gares (taxes par voyage, ventes de tickets), veulent désormais un taux de 50%, ce que refuse le « patronat », instance de contrôle des activités, qui veut conserver 70% des gains.
Il n’y a « plus de batramo », la commission des différentes lignes reversées au « patronat » à Cocody. « On ne va plus leur donner de l’argent ici à Marcory », (commune du Sud d’Abidjan), a martelé un syndicaliste.
PAL
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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