Côte d’Ivoire – De la démocratie intermittante a la democratie permanente

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Par Pierre Soumarey

Nous sortons d’une élection présidentielle. C’est un moment important de la démocratie. Néanmoins, c’est surtout, un moment intermittent de cette démocratie, quoi qu’on en dise sur son importance. Elle a la particularité de porter en elle, l’assurance d’un avenir meilleur, mais aussi l’ombre du désenchantement, si l’espérance qu’elle a suscitée, et les promesses qui ont été faites aux populations, ne se réalisent pas pleinement, après lesdites élections. En effet, chaque élection est un moment où les entrepreneurs politiques s’engagent beaucoup, souvent plus qu’ils ne peuvent réaliser. Au-delà de leur volonté, de leur bonne foi, et de leurs prévisions, il existe de nombreux impondérables auxquels ils peuvent se heurter objectivement dans le temps. C’est aussi, un moment où ils se donnent une nouvelle virginité politique, alors que nous sommes en réalité, la plupart du temps, dans une continuité de l’État. Il découle de ce qui précède, que le contrat social qui a été scellé à l’occasion de cette élection présidentielle, s’analyse comme une sorte d’autorisation de gouverner conformément à une attente et une espérance. Il ne délivre pas un chèque en blanc au nouvel élu, parce qu’il est par nature, limité à un objet précis. C’est un permis de conduire une politique donnée, un mandat pour exécuter un programme donné, dans la durée. Cependant, il apparaît dans la pratique, un détournement de cet objet, car le politique possède une tendance naturelle, à outrepasser cette limite, tout en justifiant ce fait, par la légitimité de son mandat, même son action, ne correspond plus à l’intention initiale de celui-ci. Aussi, nous devons constater, qu’un mandat électif ne suffit pas, pour assurer une démocratie permanente, qui soit tout au long de l’exercice de ce mandat, l’expression fidèle, de la volonté permanente des populations, pendant toute la durée qui lui est attachée. En effet, les mêmes populations peuvent changer radicalement d’opinion au cours des années, que dure l’exercice de ce mandat, et dans une moindre mesure, désapprouver certaines méthodes de gouvernance ou des aspects dans la réalisation de certains engagements pris. Dès lors, toute la problématique du politique, lorsqu’il est véritablement démocrate, est de coller dans la durée, à la volonté populaire qui l’a porté au pouvoir. Cela suppose de sa part, une très bonne qualité d’écoute (critique, proposition, opposition), une très bonne lisibilité des politiques mises en œuvre (pédagogie de l’action gouvernementale et une véritable communication, au sens d’information) la transparence des processus de décision et la clarté des objectifs poursuivis (gouvernance institutionnelle et chantiers engagés). Dans la période post-électorale, nous avons résolument affaire à une démocratie d’exercice. Tout l’enjeu est d’adosser l’exercice du pouvoir sur l’expression d’un suffrage continu. Il s’agit de la pratique démocratique au quotidien, dans tous les secteurs de l’action gouvernementale. De ce point de vue, le Pouvoir RHDP, vainqueur de l’élection présidentielle 2015, aurait tort, de se refermer sur lui-même, au motif d’être suffisamment représentatif, et que son programme d’action et sa vision, ont été largement approuvés par le suffrage populaire. Cette légitimité démocratique, bien qu’incontestable, ne signifie pas pour autant, qu’elle sera nécessairement en phase, avec la volonté populaire dans la durée, et sur tous les plans de son action. Une telle analyse serait en décalage avec la démocratie continue qu’il doit chercher constamment à maintenir et à approfondir, pour conserver et prolonger cette légitimité. L’attitude contraire, s’assimilerait à un leurre politique. C’est ce genre de cécité qui fait perdre le pouvoir.

Dans cette perspective, et à la faveur de l’instauration de la troisième République, il serait logique de développer un cinquième pouvoir, à côté de ceux qui existent déjà (législatif, exécutif, judiciaire, médias). Celui-ci pourrait revêtir la forme d’un réel pouvoir institutionnel de contrôle et de surveillance de la bonne gouvernance et de la démocratie, pour en assurer un exercice permanent. La Côte d’ivoire a accompli des progrès considérables dans ce domaine, car un tel pouvoir commence à prendre forme, de manière embryonnaire, avec l’institution d’autorités indépendantes (Inspection Générale de l’Etat, Haute Autorité pour la bonne gouvernance, Haute autorité de l’Audio-visuel, Autorités de régulation de la presse et des marchés, CEI, Grande Médiation, projet de la création d’une Cour des Comptes, etc…). Ces structures de contrôle méritent d’être renforcées dans leur autonomie et leur fonctionnement, en les rendant comptables devant la représentation nationale, en modifiant leur mode de nomination, et en élargissant les procédures de leur saisine, au citoyen. Il s’agit de les soustraire de l’emprise des partis politiques et du Pouvoir. Il convient également et surtout, de compléter ce système de gouvernance par la création d’une Haute Autorité des droits démocratiques et du Citoyen. En effet, il est regrettable que l’Afrique continue de recevoir des leçons de démocratie et des droits de l’homme et du citoyen, uniquement à partir de l’extérieur (rapports d’ONG, pressions diplomatiques, injonctions et résolutions Onusiennes). Nous sommes de ce point de vue, encore sous tutelle et sous surveillance extérieure. Il est regrettable que nos gouvernements ne puissent pas entendre de manière plus attentive, les organisations nationales de la société civile, sur ces sujets. Non seulement, c’est une façon de renforcer notre indépendance politique, mais aussi notre démocratie, en réintroduisant un lien ombilical avec le citoyen ordinaire, dans la gouvernance et les processus de décision. Pour ce faire, il s’agit de donner une place plus prépondérante et une force plus contraignante à ce cinquième pouvoir (par exemple un pouvoir de recommandation et d’injonction). En résumé, nous aurions d’un côté, une gouvernance étatique, caractérisée par la transparence, le contrôle et la lisibilité, et de l’autre, une gouvernance démocratique caractérisée par un pouvoir citoyen permanent, avec un pouvoir plus fort que celui que lui procure le simple vote. Il s’agit de passer de la démocratie élective à la démocratie permanente, du pluralisme à la démocratie interactive, comme mode de gouvernance, de la démocratie institutionnelle à la démocratie citoyenne.

Envisager la démocratie sous cet angle, exige le respect des libertés publiques. Liberté de parole, de pensée, et de manifester. Dans une perspective citoyenne, elle exige aussi de redéfinir l’espace public, pour structurer l’échange citoyen, le débat public, de manière neutre et ouverte. Le monde associatif, les organisations de la société civile, et surtout les médias, dans la mesure où ils acceptent de s ‘imposer à eux-mêmes, professionnalisme, indépendance, et neutralité, peuvent jouer un rôle positif dans l’animation de cet espace. La finalité n’est pas de faire de cet espace de liberté et de débat, un lieu de bataille politicienne, mais d’y faire émerger un véritable vivier d’idées, sur des bases scientifiques (expérience, observation, statistiques, études, et hypothèses sérieuses) pour permettre l’élaboration de mesures correctives et de décisions d’ajustement, nécessaires à la bonne gouvernance. Il s’agit d’organiser, un cadre de débat public et permanent entre la majorité et l’opposition. Un espace neutre et harmonieux, où peuvent interagir toutes les composantes de la société, dans la responsabilité, l’acceptation de la différence, le respect mutuel, et la tolérance. Si cet espace est vide ou inorganisé, il sera vite occupé, comme c’est le cas aujourd’hui, par des discours politiques tendancieux, des activistes de réseaux, des leaders d’opinion irresponsables, de l’intoxication, des imaginaires et des déformations, qui nuisent à la cohésion sociale et à la démocratie.

Ce débat public peut commencer au Parlement, avec des séances publiques, périodiques et ouvertes au citoyen, suivant une fréquence rapprochée, de questions directes au Gouvernement sur l’actualité et son action. Ce serait un très beau forum politique pour l’éclairage des objectifs, la lisibilité des politiques, et l’explication des motivations des décisions. C’est dans cet espace démocratique que se trouve la place naturelle de l’opposition, et non dans la rue, pour autant qu’elle veuille participer à la construction de cette démocratie, dont l’histoire est faite de tâtonnements et d’une conquête permanente. Il n’y a pas de démocratie aboutie, ni de modèle achevé. La démocratie s’ajuste, pour avancer et gagner de nouveaux espaces. Ceci veut dire, et nous n’allons pas toujours nous exprimer par litote, qu’il est temps de mettre à la raison, cette sorte d’opposants « passéistes » qui refusent d’entrer dans la République, au nom d’une légitimité non démontrée, en tenant un discours qui classe en permanence les Ivoiriens en deux catégories : « les victimes et les coupables », ou « les patriotes et les agents intérieurs des intérêts étrangers » ou encore « les démocrates et les antidémocrates ». Or, la réconciliation entre ces catégories, passe par une ligne médiane, qui admet une responsabilité collective et un dépassement des clivages, pour se retrouver dans un projet d’avenir commun, une vision partagée, autour de certaines valeurs fondamentales, qui définissent la République, dans laquelle on est appelée en vivre ensemble. C’est cela la réconciliation de l’ivoirien, pour marcher et vivre ensemble. Nous observerons que ce n’est pas une question de personnes à ce niveau. Pour cela, il importe, certes, de savoir d’où l’on vient, mais il importe plus encore, de savoir où l’on veut aller, fort des enseignements du passé. Le procès de l’histoire a besoin de distance et de neutralité, mais surtout, il ne doit ni nous asservir, ni nous faire oublier que l’histoire n’est pas immobile. Le temps ne s’est pas figé en 2010 ou avant. Il faut être à l’intérieur de la dynamique de l’histoire, pour la faire évoluer et la façonner, et non à l’extérieur.

Il convient d’appeler également à la raison, cette sorte de militants qui croient que la reconstruction politique de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique en général, sur des bases et des valeurs nouvelles, passe aussi, par une distinction entre les « Ivoiriens réputés authentiques » et « les autres Ivoiriens », en lieu et place, d’orienter le mouvement vers plus de cohésion sociale au niveau national, et une intégration Africaine plus forte. Cette adresse concerne également, les cercles du pouvoir, qui favorisent l’exclusion et la « géographisation » du citoyen, dans le partage du bien commun (emploi, marchés, distribution des responsabilités et des richesses) au détriment de l’intégration à la République et de l’unité nationale. En clair, les concepts ambigus et controversés de l’« ivoirité » et du « ratrapage régional », sont totalement contraires aux valeurs qui fondent la République et la Nation. Le concept d’une République moderne et démocratique ne saurait se limiter à une rhétorique thématique dans le discours politique, même si cela plaît ou est à la mode. Il a besoin d’un contenu très concret. De la même façon, à l’adresse des souverainistes, il convient de dire, encore et encore, que la souveraineté d’un État se construit prioritairement au plan économique et social. Il n’y a aucune souveraineté sans autonomie économique, c’est une illusion, tout comme il n’y a aucun développement à terme, sans une capacité endogène pour le tirer, afin d’emprunter une trajectoire conduisant à une autonomie économique effective, pour que l’autonomie politique le soit à son tour. Or, ce processus pour l’Afrique, passe obligatoirement par la viabilité de ses espaces territoriaux (construction d’ensembles de taille comparable à ceux des BRIC), la synergie des forces sociopolitiques sur la base de valeurs démocratiques, d’union, de paix et ……de discipline (les peuples d’Asie de l’Est ont démontré que celle-ci constituait une contribution significative à la dynamique du développement, dans le cadre d’un système volontariste. Question de culture ? En revanche, l’Afrique a démontré, par ses pratiques antidémocratiques, que la guerre la fait régresser et la fragilise. Question de lucidité ? ), la mutualisation des moyens (humains, naturels, financiers, technologiques, monétaires). C’est plus que l’interconnexion des populations et des économies, et plus que la coopération inter-régionale, c’est un mouvement, qui à terme, nous conduira vers la disparition progressive des frontières, des nationalités héritées de la colonisation, au profit d’un fédéralisme au niveau des espaces régionaux. C’est dans cette direction que se trouve l’avenir de l’Afrique, et la Côte d’Ivoire doit y prendre toute sa place. Dès lors, les distinctions dénoncées sont improductives et dépassées, car la réconciliation doit se faire sur la base de ces nouvelles considérations et de cette ambition. C’est cela le véritable chantier de la Refondation. (Paradoxe ou ironie de l’histoire ?).

Non, la démocratie, ce n’est pas remettre en cause en permanence, les institutions de la République, les acquis socio-économiques, les décisions gouvernementales, et les accords négociés de manière démocratique. Ceci est la caractéristique d’un esprit de critique, donc partisan et contre-productif. « L’opposant nouveau » au sens de moderne, à l’instar de « l’Ivoirien nouveau » au sens de reformaté, doit être une force de proposition, un véritable démocrate qui se soumet au verdict populaire, et qui tire sa légitimité représentative de l’urne. Un citoyen épris de l’intérêt général, qui constitue le socle de notre identité commune, parce qu’il scelle notre destin commun. De celui-ci, dépend notre réussite ou notre perte collective, sans distinction de bords politiques. Néanmoins et à l’évidence, ce dernier s’apprécie différemment. Dès lors, la confrontation des analyses et l’échange des points de vue, pour s’accorder sur ce qu’il est, pour tous, deviennent éminemment nécessaires. Il s’évince de cette nécessité, qu’il est important d’accepter en premier lieu, le principe de discuter, puis d’accepter ensuite, le principe que les questions ainsi mises en délibération, soient, à un moment donné, tranchées, pour éviter l’enlisement politique. La discussion sur les mêmes sujets ne saurait être permanente, pour deux raisons impératives. Ce serait malsain pour la démocratie et un frein pour l’action gouvernementale. Quand on n’atteint pas un seuil de convergence suffisant dans le traitement des questions ainsi posées, il existe une règle mécanique pour mettre fin aux discussions. Celle de la majorité représentative. C’est l’avantage de la démocratie. Elle correspond à l’idée qu’il faut représenter plus de 51% des voix mises en délibération, pour emporter une discussion. C’est l’idée, sans préjuger de la crédibilité du système électoral, que l’offre politique qui mobilise 51% des voix exprimées, l’emporte. Refuser de s’y soumettre avant et après, n’est pas une attitude démocratique. Les choix imposés dans de telles conditions, doivent être acceptés en démocratie. Oui, la démocratie, c’est prendre en compte cette règle, dans les processus d’élaboration des décisions et de représentativité. Mais, c’est surtout prendre en compte, la réflexion partagée majoritairement par la collectivité nationale, en ce sens, qu’elle est plus pertinente et significative, que celle d’une minorité. Par ailleurs, puisque les sondages et les statistiques ne permettent pas en toutes circonstances, de donner une image fidèle de l’opinion publique, notamment sur des questions et des politiques précises, il est essentiel d’organiser l’espace public par des débats réguliers, des échanges citoyens, des discussions politiques (Médias d’État, Assemblée Nationale, cadres de concertation politique). C’est la démocratie citoyenne, la démocratie de proximité. Autrement dit, il s’agit de construire une démocratie à la fois permanente et à la portée de tous. Quelle attention le Gouvernement doit-il lui porter ?

Loin d’être un artifice, ce lien est précieux entre le Pouvoir et la collectivité démocratique (organisations, administrations, associations, acteurs politiques et économiques, citoyens). Cet espace public permet de révéler les préoccupations des citoyens et leurs centres d’intérêt. En dehors de la circulation des idées et de l’effervescence intellectuelle qu’il suscite pour nourrir la vitalité d’une démocratie participative, ouverte et transparente, il exprime au plus juste, la perception et le jugement du citoyen sur la Gouvernance, et cela lui est très utile en tant que « feed back » (richesse de la pensée, donc de l’inspiration, recentrage et correction de l’action, focalisation sectorielle sur des points précis de la réalité). C’est un creuset où se forge une culture et une conscience politique, par ses fonctions formatrices et informatives. C’est le lieu où peut naître un « Ivoirien nouveau ». Les médias d’État doivent y prendre toute leur part, en acceptant de se départir du rôle captif, qui leur colle à la peau (propagande, célébration, inféodation, orientation partisane), comme une tare congénitale, dont ils ont le plus grand mal à se débarrasser. Ils doivent pouvoir se lancer davantage dans les enquêtes (dévoilement des réalités cachées, témoignages, impact des décisions et des politiques publiques) l’analyse et le commentaire (décryptages des évènements et des discours), le débat d’idées avec un rôle modérateur et neutre. Il est temps aussi, de restaurer dans l’espace audio-visuel la critique sociale et politique. Si la qualité de cet espace, tient à la pluralité et à la qualité des intervenants, il faut éviter qu’il devienne un club fermé, en ayant toujours, le souci de le démocratiser sans cesse, en élargissant et facilitant son accès aux citoyens ordinaires. C’est une question d’équilibre entre spécialistes et le regard décalé du citoyen. C’est un lien entre les éléments d’une société (hommes, femmes, générations, journalistes, politiques, acteurs économiques, etc..).

En parcourant les réseaux sociaux, on s’aperçoit qu’il existe une soif, une attente, une envie. À rebours des idées reçues, les Ivoiriens dans leur très grande majorité, sont non seulement demandeurs, mais ne reculent pas devant les exigences d’un débat public, « civilisé » au sens de civilité, serein, tolérant et objectif. Il nous faut aller beaucoup plus loin que cet espace social, d’une manière plus construite et plus réfléchie, par l’instauration d’un cinquième pouvoir qui consacrerait cette avancée. Il est important et urgent, de sortir la concurrence politique des réseaux sociaux, des campagnes électorales, de la clandestinité, pour lui assurer transparence, visibilité, et permanence, afin que la démocratie se renforce au quotidien. C’est une exigence, pour garantir une meilleure gouvernance en Côte d’Ivoire et en Afrique. Cela nous ramène à un vieux débat, auquel se heurtent, les réformateurs. Faut-il changer prioritairement la société (environnement social, structures économiques et politiques) pour parvenir à changer le citoyen, ou au contraire changer l’homme pour parvenir à changer la société ? L’émergence de « Ivoirien nouveau » appelle des réformes, qui se posent dans les termes de cette équation sociale, politique, et philosophique. Cela veut dire au moins, que la racine du pouvoir de transformation, se trouve réellement entre les mains du citoyen, au plan politique et économique. C’est ce constat qui nous conduit à penser raisonnablement qu’il faut restaurer la place du citoyen dans la démocratie et la gouvernance, pour éviter que la rue ne dicte sa Loi. L’enjeu est la stabilité socio-politique. Par ailleurs, si la transformation de la société ivoirienne par les pouvoirs publics, peut influencer profondément le citoyen, au point de produire un « Ivoirien nouveau », il ne faut pas perdre de vue, que certains caractères de la situation antérieure, auront tendance à se reproduire inévitablement par un réflexe d’adaptation au nouveau contexte, car les conflits d’intérêt se poursuivront toujours dans la société, si dans le même temps, le citoyen ne se transforme pas en permanence, pour s’y opposer à chaque fois. Dès lors, la digue et la pierre angulaire de ce chantier démocratique reste le citoyen, la démocratie citoyenne, dont on peut espérer la mise en place, dès la 3ème République qui s’annonce.

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