L’élection présidentielle d’octobre 2015, est terminée. La page de la crise post électorale 2010-2011 est tournée. Il n’y a plus de ré comptage de voix à faire. Il ne s’agit plus de qui a gagné les élections ni de qui l’a perdu. Les candidats malheureux de l’élection présidentielle d’octobre 2015 ont tous reconnus leurs défaites en appelant le Président Alassane OUATARRA, le candidat élu, pour le féliciter. Ils ont même tenu à montrer leurs esprits républicains et leurs sens élevés de la démocratie en prenant part à la cérémonie de prestation de serment du président Alassane OUATTARA devant le Conseil Constitutionnel. Cela est à saluer. L’élection présidentielle d’octobre 2015 a donné l’occasion au peuple ivoirien de plébisciter le président Alassane OUATTARA. Le climat dans lequel s’est déroulée l’élection présidentielle augure des lendemains démocratiques meilleurs.
L’un des chantiers à finaliser est la réconciliation comme l’a annoncé le Président Alassane OUATTARA lors de sa prestation de serment. Pour cela, il faut envisager d’effacer les stigmates des 10 années d’errements inutiles. Cela n’est possible que si ensemble nous acceptons de réparer les torts causés aux milliers de personnes et de familles victimes de nos années de folies politiques. À cet effet, il faut se réjouir de l’opération publique d’enregistrement des victimes et de leurs familles en vue de leurs indemnisations ; opération lancée par la CONARIV. Il est sain et juste de réparer, de manière exhaustive, les torts causés aux milliers d’ivoiriens au cours nos années d’errements politiques. Une fois que les blessures et les plaies seront pansées, il sera souhaitable d’envisager une mesure générale d’amnistie nationale pour libérer les consciences de ceux qui ont trop de faits négatifs sur leurs consciences. Cela suppose que ces derniers acceptent de se repentir pour bénéficier de la clémence de la nation. Cela ouvrira les voies à la liberté physique et de conscience et au retour au pays des exilés pour leur permettre de participer à l’œuvre de construction de la nouvelle Côte d’Ivoire et de l’ivoirien nouveau. L’ivoirien nouveau de notre génération c’est celui qui aura compris qu’il ne faut plus revivre les atrocités que nous avons vécues au cours de nos années de turpitudes et qui accepte de tourner définitivement le dos à la violence politique. L’ivoirien nouveau, c’est celui qui reconnaît ses torts et/ou sa part de responsabilité dans les drames que notre pays a vécu. L’ivoirien nouveau c’est celui qui s’approprie les valeurs fondamentales contenues dans notre devise nationale: UNION-DISCIPLINE-TRAVAIL. L’ivoirien nouveau c’est celui qui aura définitivement compris que la Côte d’Ivoire est la TERRE D’ESPÉRANCE et le PAYS L’HOSPITALITÉ. L’ivoirien nouveau c’est celui qui accepte de pardonner à son prochain toutes les offenses physiques et morales qu’il a subies depuis la mort de Félix Houphouët- BOIGNY, Père fondateur de la Côte d’Ivoire Moderne. Enfin, l’ivoirien nouveau c’est celui qui comprend et accepte que nous sommes tous obligés de vivre ensemble sur cette terre de 322 mille km2 que nos ancêtres nous ont léguées et que nous devons obligatoirement préserver pour les générations futures. L’heure de la repentance et du pardon pour un ivoirien nouveau a sonné. Répondons tous à cet appel.
Le Ministre Joël N’GUESSAN
Secrétaire Général Adjoint chargé de la Communication, Porte-parole du RDR
Les commentaires sont fermés.