La demande de recomptage des voix à l’élection présidentielle ivoirienne de 2010 avait été formulée par les adversaires à Laurent Gbagbo, avant même que des partisans de celui-ci endossent eux aussi une telle requête après le second tour de la présidentielle.
Suite au 1er tour de cette élection présidentielle le 31 octobre 2010, le candidat du Pdci-Rda avait protesté contre les résultats. Henri Konan Bédié dénonçait une fraude orchestrée à son détriment et au profit du parti de Laurent Gbagbo. La coalition de l’opposition avait alors appelé à recompter les bulletins, mais cette revendication tomba dans des oreilles de sourds.
Le lendemain de la déclaration de recomptage faite le samedi 5 novembre 2010, le conseil constitutionnel ivoirien rendait les résultats définitifs du 1er tour confirmant un second tour entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, et n’offrait alors aucune autre issue aux réclamations de recomptage exprimées par le président du Pdci-Rda, via le Rhdp.
Devant cette situation , la conférence des présidents du Pdci, du Rdr, du Mfa et de l’Udpci fit le choix stratégique de laisser tomber la requête de recomptage des bulletins et autres, pour se mobiliser massivement derrière le candidat Alassane Ouattara , à travers une déclaration rendue publique 24 heures après celle exigeant le recomptage.
Au passage, le président du Pdci avait tenu à travers ses avocats à faire savoir, qu’il avait bel et bien introduit un recours dans les délais, contrairement aux commentaires qui avaient été faits par le président du Conseil constitutionnel. [Protestation des conseils de Bédié contre le président du Conseil constitutionnel]. Un compte paru lundi 8 novembre 2010 dans le quotidien indépendant ivoirien, L’Intelligent d’Abidjan , faisait état de ce que les avocats du candidat Konan Bédié ont animé le dimanche 7 novembre 2010 au siège du PDCI à Cocody, une conférence de presse pour répondre au Pr. Yao N’dré, Président du Conseil Constitutionnel qui avait affirmé le samedi 06 novembre lors du journal télévisé de 20 h que son institution n’avait été saisie d’aucune réclamation émanant d’aucun candidat du premier tour.
Les avocats du président du Pdci indiquaient que cette affirmation du professeur Paul Yao Ndré n’était pas exacte et laissait perplexe. Ils avaient même ajouté qu’il s’agissait d’élucubrations et d’interprétations de nature à ôter tout crédit au Conseil constitutionnel et à mettre en danger la paix précaire en Côte d’Ivoire.
Les faits rapportés par les avocats du Pdci-Rda ont font état de ce que le samedi 06 novembre 2010, le candidat Bédié, via le ministère de Me Richmond N’Da , huissier auprès du tribunal de Première instance du Plateau, s’est rendu au siège du Conseil Constitutionnel à l’effet de notifier au Président de l’institution, une requête de réclamation du candidat Bédié.
« En ces lieux, il s’est entendu sommer d’attendre d’être reçu. Il était alors 17h. Il a attendu en vain jusqu’à 19h », ont indiqué les avocats. Selon eux, il a fallu l’intervention personnelle du candidat Bédié qui a joint au téléphone le Pr. Yao N’Dré pour qu’à 19h30, l’huissier du PDCI soit reçu et sa réclamation déposée.
« Copie de cette requête a donc été servie, ainsi que l’exige la loi au Représentant du Facilitateur, au représentant spécial du SG de l’ONU et au président de la CEI », avait alors affirmé le conseil juridique de Bédié.
Afrikipresse.fr publie ci-dessous le communiqué de demande de recomptage, le communiqué de soutien à Alassane Ouattara au second tour.
Parce qu’il n’en voulait pas au candidat du Rdr qui n’était pas l’organisateur des élections, encore moins le détenteur du pouvoir exécutif et d’État, et estimant que le candidat Ouattara ne pouvait pas avoir volé ses voix, le candidat du Pdci a pu par la suite, le soutenir sans aucun ressentiment, ni aucune réserve.
Réalisé par Charles Kouassi
L’Intelligent d’Abidjan
Les commentaires sont fermés.