Ivoiriennes, Ivoiriens,
Mes Chers compatriotes,
La Côte d’Ivoire vient de franchir une étape très importante de sa vie politique avec la fin de la première élection présidentielle suivant la crise postélectorale de 2011. Des résultats ont été proclamés et notre pays doit poursuivre sa marche vers la réconciliation, la cohésion sociale, l’unité et la prospérité.
Au cours de la brève campagne que j’ai menée, vous avez traduit en actes vos exhortations en m’accordant votre soutien. Grâce à vous, mes propositions pour une Nouvelle Société ivoirienne de confiance et une élection présidentielle avec « zéro mort » ont reçu un écho favorable et ont été relayées sur l’ensemble du territoire national et même en dehors.
Au moment où la Commission électorale indépendante (CEI) publie les résultats provisoires de l’élection du Président de la République de Côte d’Ivoire, mes premières pensées vont vers vous.
En effet, je voudrais vous adresser mes remerciements les plus sincères pour le soutien sans faille que vous m’avez apporté. Je vous sais gré de n’avoir pas cédé au chant des sirènes. Vous avez su résister parce que vous avez une haute idée de la Côte d’Ivoire et de son devenir. Vous avez été très nombreux à partager ma vision « d’un pacte de confiance renouvelé dans une Côte d’Ivoire rassemblée » et à m’accompagner dans cette exaltante mission pour notre pays.
Parce que les conditions de ce processus électoral fermé au dialogue et à toute concertation ne garantissaient pas la tenue d’un scrutin démocratique, juste, transparent et équitable, j’ai pris la difficile décision de me retirer. Je ne le regrette pas. Et les faits me donnent raison, même si j’ai pris la mesure de vos peines et de vos déceptions. Vous avez compris que je ne pouvais cautionner l’iniquité.
Cependant, je m’efforcerai de toujours mériter votre confiance en poursuivant, avec votre aide, la bataille pour la construction d’une société ivoirienne réconciliée, pacifique et démocratique.
La proclamation des résultats du scrutin du 25 octobre 2015 ne fera pas disparaître nos Idées. Au contraire, nous allons continuer, ensemble, à mener le combat pour la restauration et la reconstruction de la Côte d’Ivoire.
La mission pour une Côte d’Ivoire libre, pacifique et rassemblée se poursuit. Je vous demande donc de garder espoir.
Pour ma part, comme je l’ai déjà indiqué, je reste disponible pour vous, chers Ivoiriens. Le moment venu, je vous retrouverai pour bâtir avec vous, dans la paix et la concorde, une Nation unie et prospère.
Dans la lutte des peuples pour la liberté, la démocratie et la justice sociale, il n’y a pas de victoire par KO. La violence n’est pas dans notre culture ; elle ne fait que détruire. Seul compte, pour moi, l’avènement de la paix en Côte d’Ivoire selon la ligne tracée par le Père fondateur, Félix Houphouët-Boigny.
Charles Konan Banny
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