À l’instar des autres missions d’observation de l’élection présidentielle ivoirienne, l’Union Africaine a, à travers une conférence de presse animée par Dr Aminata Toure, présidente de ladite mission d’observation, donné sa lecture a mi-parcours du processus électoral.
Forte d’une délégation de 37 observateurs, l’UA à déployé 17 équipes dans la plupart des région du pays. Celles ci ont visité 235 bureaux de vote. Ce qui permet à Dr Aminata Toure d’affirmer sans ambages à la lumière de publication des conclusions préliminaires que les élections du 25 octobre dernier ce sont bien déroulées. Pour cela elle tient à « féliciter le peuple ivoirien pour son sens de responsabilité ». En effet, si ces élections constituent une étape décisive de stabilisation, l’ancienne Première Ministre du Sénégal note avec satisfecit que le scrutin s’est tenu dans un climat général de paix en dépit du clivage social et du contexte de crispation que l’UA a pu observer à certains moments. C’est aussi à juste titre quelle a salué la retenue de l’ensemble de la classe politique avant de faire les constats suivants: « 82/100 des bureaux de vote visites n’ont pas ouvert à l’heure réglementaire du entre autres à l’arrivée tardive du matériel électoral et l’arrivée tardive du personnel électoral. Des bureaux ont ouvert tardivement suite aux difficultés liées à l’utilisation de la tablette d’identification ». S’agissant du taux de participation, l’Union Africaine n’a point voulu verser dans la polémique des chiffres. Pour elle, la leçon à tirer de ces élections c’est que « c’est une première victoire que les Ivoiriens aient organisé ces élections dans la paix totale ». Toute chose qui pour l’UA est un motif de célébration. Et de l’avis de la présidente de la mission d’observation africaine, c’est seulement après que l’on pourra par ailleurs discuter après sur pourquoi le taux à été élevé ou faible. La mission d’observation a constaté que les électeurs ont été effectivement authentifiés dans 94/100 des bureaux de vote lorsque les tablettes biométriques étaient opérationnelles. L’authentification des électeurs n’a cependant pas été observée dans 6/100 des cas à cause du non fonctionnement de la tablette, du défaut de reconnaissance des empreintes des électeurs et de la non maîtrise de l’utilisation de la tablette par le personnel électoral. Cette imperfection qui a contribue à la lenteur des opérations de vote démonte d’une part, selon les observateurs de l’UA, une défaillance dans la logistique et d’autre part la nécessité d’approfondir la formation des agents des bureaux de vote. Sur le matériel électoral, l’UA à noté qu’il était disponible dans 65/100 des cas avant l’heure d’ouverture. Au titre des représentants des candidats et observateurs nationaux, gage de transparence, la mission à observé que tous les candidats n’ont pas déployés leurs représentants dans la majorité des bureaux de vote visités. Seul le Rhdp était représenté par ses délégués dans tous les bureaux visités quand le Front populaire ivoirien avait des délégués dans tous les bureaux de vote de certaines régions. Par ailleurs, les autres candidats ont eu des représentations marginalisées. Tout en déplorant la faible présence des observateurs de la société civile ivoirienne dans les bureaux de vote visités, l’UA a salué la mise sur pied de deux plateformes de la société civile. L’une pour des élections apaisées Peace-CI et l’autre Pour l’Observation des élections en Côte d’Ivoire Poeci. Aussi a-t-elle souligné d’un trait le rôle précurseur de la Poeci qui dans le cadre de ces élections à entrepris un comptage parallèle de vote rapide. Une grande première en matière d’observation et de suivi d’élection en Côte d’Ivoire s’est réjoui Dr Aminata Toure. Poursuivant, elle a adressé des recommandations aux candidats et partis politiques à qui elle a demandé de respecter le verdict des urnes et privilégier le recours aux moyens légaux en cas de contentieux en vue de préserver la paix et la stabilité. Au Gouvernement, elle demande de réinviter dans un cadre de dialogue permanent l’ensemble des acteurs politiques en vue de renforcer le dialogue au sein de la classe politique et de restaurer un client de confiance pour la préserve de la paix et de la cohésion sociale. Elle a également invité les Ivoiriens à faire confiance à la Commission Électorale Indépendante, qui a son sens devrait communiquer davantage avec les acteurs politiques en vue de dissiper les doutes. N’eut été ces quelques disfonctionnements, qui ne sauraient entacher la crédibilité de cette élection, l’UA note que
« de façon générale, l’élection s’est déroulée dans un climat de paix et de quiétude ». Elle était accompagné de Joséphine Muayuma Kala, représentante résidente de l’Union Africaine et Dr Dia, directeur des Affaires politiques de l’Union Africaine.
HC
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