Dans un entretien [avant la présidentielle] accordé au journaliste Cyril Bensimon pour le compte de l’AFP et de RFI, reprise par le quotidien Le Monde, le président ivoirien fraichement réélu dans les conditions que nous savons revient sur son idée de vice-présidence. Dans cette même interview, Alassane Ouattara annonce aussi qu’il n’exclut pas d’écourter son mandant en laissant la place à une éventuel vice-président, un poste encore inexistant dans la Constitution ivoirienne de 2000. Nous vous repassons l’intégralité de la réponse du chef de l’Etat ivoirien.
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Pouvez-vous certifier que dans la nouvelle Constitution que vous souhaitez, si vous êtes élu, il n’y aura pas d’article qui lèvera la limitation à deux mandats à la tête de l’Etat ?
Soyez tranquille. Si j’avais pu régler ce que j’avais à faire en un mandat, je n’aurais pas fait un second. Qu’est-ce que cela m’apporte ? Rien que de la fatigue. Je suis heureux parce que j’apporte une contribution à mon pays. La clause sur le quinquennat renouvelable une fois ne sera pas modifiée. J’aurais 78 ans en 2020, ça ne me vient même pas à l’esprit et même si on me le demandait, je ne le ferais pas. J’avais un cabinet de conseil qui me rapportait beaucoup d’argent, que j’ai dissous pour ne pas avoir de conflit d’intérêt. Je voudrais reprendre cette activité et je peux vous dire que je n’exclus pas de ne pas finir mon deuxième mandat. Si après trois ou quatre ans, ça va bien, pourquoi ne pas demander à un vice-président de prendre les choses en main ? J’ai vu que partout où il y a des postes de vice-président, cela a bien marché. Au Ghana et auNigeria, quand le président est décédé, cela a bien marché. En Afrique du Sud, quand Thabo Mbeki a été évincé, c’est le vice-président qui a pris le relais. Je voudrais m’inspirer des meilleures pratiques et m’assurer qu’une fois que nous passons à une autre génération, les choses continueront de bien se passer.
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